Dear All
A colleague has asked me to pass on the details of a forthcoming
conference on 'The Captive Animal in the Middle Ages and Early Modern
Period', due to take place from 8th-9th November, 2007, at Valenciennes.
I've pasted them below. Abstracts by the 31st of May and I think papers
in English will be gladly accepted.
Aleks
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Appel à communications pour le Colloque international sur
La bête captive
au Moyen Age et à l’époque Moderne
(Valenciennes, jeudi 8 et vendredi 9 novembre 2007)
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Dès la plus haute Antiquité (et sans doute avant), l’animal sauvage a
connu des tentatives d’apprivoisement : il a été plus souvent encore
capturé vivant pour être montré ou donné en cadeau. Bien loin d’être un
simple divertissement ou une curiosité zoologique, l’animal sauvage en
captivité -qu’il soit exotique ou non (la notion « d’exotisme » pourra
être discutée)- prend du sens à la lueur de contexte social, politique
de celui qui le possède et l’exhibe. Si cet aspect des relations des
sociétés avec le monde animal a suscité des travaux de la part des
chercheurs antiquisants, il a été en revanche longtemps relégué au rang
des vaines curiosités historiques par les médiévistes et les
modernistes. Aujourd’hui les historiens commencent à considérer avec
intérêt ces relations révélatrices de bien des comportements
idéologiques et symboliques. Plus largement, le rôle de ces animaux dans
la connaissance de l’étranger est sans doute fondamental.
Les attitudes envers le monde animal évoluent au cours du long Moyen Age
puis à l’époque Moderne. Les espèces, offertes en cadeaux par des
ambassades ou objets de dons au sein de l’aristocratie, varient au cours
de ces périodes, selon les lieux, selon les hiérarchies sociales. Si les
sangliers, les ours et les lions dominent au début du Moyen Age, on
assiste à une variété grandissante d’espèces venues d’Europe, d’Asie ou
d’Afrique à la veille de l’époque Moderne. Déjà l’ours polaire, que le
roi d’Angleterre Henri III reçoit, fait forte impression lors de ses
bains dans la Tamise… La découverte du Nouveau Continent apporte dès le
XVIe siècle des animaux tout à fait exotiques en Europe.
Ce colloque propose d’aborder ce thème des animaux sauvages captifs (on
privilégiera les mammifères et les oiseaux dont la vocation n’est pas
cynégétique) : de définir les modalités de cette relation, d’en révéler
les continuités et les changements au cours des deux périodes
envisagées. Afin de mieux cerner les sources qui permettent d’aborder ce
sujet et qu’il sera nécessaire de croiser, nous aurons une attention
particulière sur les questions documentaires (écrites, iconographiques,
archéologiques…) et méthodologiques.
Vos propositions peuvent porter sur différents axes :
1) Les espèces en question. Il s’agira d’identifier les espèces
(autochtones, européennes et extra-européennes) concernées, de
déterminer les critères de leur « sélection » : espèces rares en voie
d’extinction ? Des individus dans une espèce donnée présentant des
particularités (albinisme, dimorphisme sexuel singulier…) ? Ces
questions requièrent une mise en perspective fine des sources, une bonne
connaissance de leurs apports et de leurs limites pour traiter de la
question d’identification et de l’origine géographique des espèces
concernées. L’analyse de cette dernière permet-elle de dessiner une
répartition spatiale particulière ? Et qu’en tirer comme enseignement en
terme d’évolution de la répartition de la faune sauvage ?
2) Les modes d’appropriation et de conservation de ces espèces : les
moyens de transport, les soins et l’alimentation, le personnel, les
lieux qui leur sont réservés (parcs à gibier, ménageries…), leur degré
de proximité avec les hommes (accompagnement dans les déplacements ?),
le coût de leur entretien et leur devenir post-mortem.
3) Posséder et exhiber des espèces sauvages : valeurs culturelles,
sociales, politiques (plus particulièrement lorsqu’il s’agit d’animaux
sauvages non européens). On pourra s’interroger sur les motivations et
les circonstances (ambassades, dons, goût particulier, marqueur social
comme signe extérieur de richesse et de pouvoir…) de cette
appropriation, sur l’existence d’une hiérarchie des espèces selon les
acteurs et les relations qu’ils entretiennent entre eux (d’égalité, de
supériorité, de soumission, de reconnaissance…). On devra également
s’interroger sur le degré « d’anthropisation » de l’animal : est-il
individualisé ? Reçoit-il un nom ?
4) De l’animal vivant à l’animal naturalisé. Collections et cabinets de
curiosités : les animaux empaillés, les parties d’animaux (peaux, dents,
os…) conservées dans les trésors laïques et ecclésiastiques. Les
comptabilités princières de la fin du Moyen Age laissent entrevoir les
modes d’acquisition, les « circuits d’approvisionnement », le coût.
Comment se sont constituées ces collections. Quelles fonctions
remplissent-elles ?
5) Eveil d’une curiosité zoologique : animal capturé pour la science ?
Ce processus de mise en scène de l’animal sauvage qui se multiplie à la
fin du Moyen Age, témoigne-t-il d’un nouveau rapport à la nature ?
A-t-il favorisé l’émergence d’un nouveau savoir ?
6) Incidence sur l’art animalier : esthétique ou étude ? Quels sont les
animaux sauvages les plus fréquemment représentés? Leur mode de
traitement (stylisé, d’après nature), de mise en scène (biblique, vie
quotidienne,…) ?
Les orateurs disposeront de 25 minutes pour présenter leur étude,
projection de documents comprise. Vos propositions sont à transmettre à
l’une des adresses jointes, accompagnées d’un résumé de 200 mots environ
pour le 31 mai 2007 au plus tard.
L’hébergement et les repas sont pris en charge sur Valenciennes.
Responsables scientifiques :
Fabrice Guizard-Duchamp
Maître de Conférences d’Histoire Médiévale
Université de Valenciennes et du
Hainaut-Cambrésis
Å - 03.23.67.18.81
[log in to unmask]
<mailto:[log in to unmask]>
Corinne BECK
Maître de conférences en Histoire et archéologie médiévales
Université de Nantes
UMR 7041 –MAE-Nanterre
[log in to unmask] <mailto:[log in to unmask]>
Contact :
Mireille Lefort
Secrétariat colloque
Å - 03.27.51.16.12
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