Forwarded for my friend and colleague, Otto Selles (with the usual apologies for cross-posting):
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I have been unable to find the sources of the following passages taken from Antoine Court, Le Patriote français et impartial (1751-1753), a text requesting freedom of conscience for Huguenots in France.
If you know the source of any of the passages, please contact me directly by email:
[log in to unmask]
Thank you for your help.
Otto Selles
Dept. of French
Calvin College
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1) Hilary, passage used to comment on the Revocation of the Edict of Nantes (1685):
Si comme dit un père de l'Église, sur un autre sujet (h), on n'avait pas abusé de l'autorité du caractère épiscopal pour la surprendre, la religion du roi, et induire ce grand prince en erreur.
2) Augustine*no note is given in my text as to the work cited.
Ils sont errants, dit-il [AUGUSTIN] dans un autre endroit, mais ils l'ignorent; ils le sont selon nous; mais ils ne le croient pas et se tiennent au contraire pour si bons chrétiens qu'ils nous traitent d'errants, jugeant de nous de même que nous faisons d'eux. Nous avons la vérité de notre côté et ils prétendent qu'elle est du leur. Nous rendons à Jésus-Christ un honneur légitime et ils prétendent que ce qu'ils croient est plus propre à honorer la divinité. Ils manquent à leurs devoirs; mais c'est lorsqu'ils s'imaginent l'accomplir parfaitement et ils font consister la véritable piété dans ce que nous appelons impie. Ils sont dans l'égarement, mais c'est de bonne foi; et tant s'en faut que ce soit un effet de leur haine, que c'est une marque de l'amour qu'ils ont pour Dieu; puisqu'ils prétendent de témoigner mieux par là le respect qu'ils ont pour le Seigneur et leur zèle pour sa gloire. De savoir comment ils seront punis au dernier jour, c'est ce qui appartient uniquement au juge de l'univers; cependant je crois que Dieu exerce sa patience envers eux parce qu'il voit que leur c*ur est plus droit que leur créance et que s'ils se trompent, c'est un mouvement de piété qui les jette dans l'erreur. Persécuterons-nous des gens que Dieu tolère?
3) Lactantius
En effet, les huguenots ont dit avec Lactance: «Nos enfants et nos femmes triomphant de leurs bourreaux sans dire mot et sans que les supplices puissent leur arracher un soupir».
4) BELLARMIN
Donner lieu de dire enfin que si Henri le Grand n'eût pas prévenu par sa conversion «ce que les catholiques étaient capables de faire», ils n'auraient pas manqué de le déposer et de pratiquer ainsi à la lettre à son égard, ce que Bellarmin a dit et soutenu hautement dans des livres approuvés à Rome que les premiers chrétiens auraient dû faire, s'ils eussent eu assez de force pour cela: c'est «de déposer les empereurs de leur temps qui étaient païens ou hérétiques».
5) STAPLETON and BELLARMIN
La troisième chose que les huguenots objectent contre ceux qui les attaquent sur la souveraineté des rois, est qu'ils sont si éloignés d'être relâchés sur cette matière, que leurs ennemis même les ont accusés de l'avoir outrée, et leur en font des reproches. Ils allèguent là-dessus ce que Stapleton, professeur de Louvain, a dit quelque part: «qu'ils donnaient à César, c'est-à-dire aux rois et aux magistrats, non seulement ce qui leur appartient, mais encore ce qui appartient à Dieu». Ils produisent aussi le fameux Bellarmin qui a mis en doute: «qui des anabaptistes, ou des luthériens, ont fait plus de tort au[x] rois, les premiers en les attaquant et leur refusant ce qui leur est dû, ou les derniers en les flattant et en leur en faisant trop à croire».
6) anonymous «auteur catholique»: any ideas?
«Le plus grand fondement de la justice humaine, dit un auteur catholique, au regard de ceux mêmes qui n'ont point connu les commandements de Dieu, est la bonne foi, qui oblige de ne point violer les accords que l'on a faits et d'entretenir les choses dont on est publiquement convenu; c'est ce que les jurisconsultes appellent «stare pactis». Il n'y aurait point sans cela de société humaine et les États ne se sont formés parmi les hommes qu'afin que cela fût observé. C'est ce qui fait que chacun se tient assuré de jouir de ce qui lui appartient selon les lois reçues, lors même qu'on pourrait disputer (remarquez bien ces paroles) si on n'aurait pas mieux fait d'ordonner le contraire de ce qui est prescrit par ces lois». A plus forte raison devions-nous être assurés, disent les huguenots, de jouir de ce qui avait été défini par l'Édit de Nantes puisque c'était la raison et la justice qui nous l'avaient accordé.
7) An actual (well-known) quotation or something fabricated by my author?:
Les huguenots estiment qu'à l'égard d'eux-mêmes: «ils doivent s'étudier à être sobres, chastes, humbles, modestes; que leurs pensées doivent être pures; leurs discours, édifiants; leurs actions, autant de bons exemples; qu'ils doivent se détacher du monde et tourner tous leurs désirs du côté du ciel. Ils enseignent qu'à l'égard des autres hommes, ils doivent avoir de la sincérité, de la bonne foi, de l'équité, de l'honnêteté, de la douceur, du support, de la charité; ils reconnaissent que les puissances sont établies de Dieu, qu'on doit les considérer comme ses lieutenants sur la terre, établis pour administrer la justice aux hommes pour en être les pères, les conducteurs et les protecteurs; qu'on doit les honorer, leur payer les tributs, leur être fidèles en tout ce qui n'est pas contraire aux ordres de Dieu. Par rapport à ce souverain Etre, ils croient que sa volonté doit être la règle de leur conduite; qu'ils doivent l'aimer par-dessus toutes choses; le servir avec pureté, avec zèle, avec persévérance. Qu'ils doivent lui obéir plutôt qu'aux hommes, préférer tout ce qui regarde son service, tout ce qui peut intéresser à sa gloire, à tout ce qu'ils ont de plus précieux sur la terre, à leurs biens, à leurs dignités, à leur repos, à leur propre vie même».
8) anonymous verse, any ideas as to the author?
Ils ont dit comme les premiers chrétiens dans Gabinie:
Que craignons-nous? parlons, confessons, qui nous sommes,
Quand on sert le vrai Dieu, doit-on craindre les hommes.
Le mensonge se doit couvrir d'obscurité,
Mais on doit faire au jour briller la vérité.
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