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seconde édition d'images réfugiées de Palestine du 16 au 30 juin 2000 à Marseille
 
(programme provisoire dans notre 55ème point d'information Palestine du 1er mai 2000)
 
549 #                                                                                                           Association Médicale Franco-Palestinienne
 BP 33 – 13191 Marseille Cedex 20 FRANCE
Phone+Fax : +33 (0) 491 089 017
E-mail : [log in to unmask]
Pierre-Alexandre Orsoni Président
Daniel Garnier Secrétaire
Daniel Amphoux Trésorier 
 
Le Liban de nouveau bombardé par l'armée israélienne cette nuit... Analyses, commentaires et images (Quick Time, Real Player, Windows Media) sur le site de CNN (en anglais):
http://www.cnn.com/2000/WORLD/meast/05/04/israel.lebanon.04/index.html
Pour ceux qui le souhaitent, vous pouvez protester en France, auprès de :
Monsieur l'Ambassadeur d'Israël en France - 3, rue Rabelais - 75008 Paris
Tél. : 01 40 76 55 00 - Fax : 01 40 76 55 55 - E-mail : [log in to unmask]
 
Au sommaire du 57° POINT D'INFORMATION PALESTINE DU 05/05/2000 :
  1. Raids aériens d'Israël au Liban après la mort d'un de ses soldats Dépêche de l'Agence France Presse du vendredi 5 mai 2000, 4h35
  2. L'aviation israélienne bombarde une centrale électrique dans le nord de Beyrouth Dépêche de l'agence Associated Press du vendredi 5 mai 2000, 2h45
  3. Le casse-tête de la milice par Mireille Duteil in Le Point du vendredi 5 mai 2000
  4. Questions à Yitzhak Shamir * par Mireille Duteil in Le Point du vendredi 5 mai 2000
  5. Le Hezbollah confirme le tir de 40 roquettes sur Israël Dépêche de l'agence Reuters du jeudi 4 mai 2000, 19h45
  6. Des roquettes tombent sur le nord d'Israël Dépêche de l'agence Associated ¨Press du jeudi 4 mai 2000, 18h38
  7. Les Palestiniens rejettent une carte israélienne sur le statut définitif Dépêche de l'Agence France Presse du jeudi 4 mai 2000, 16h16
  8. La Syrie, l'Egypte et l'Arabie Saoudite imputent à Israël l'impasse du processus de paix israélo-syrien Dépêche de l'agence Associated Press du jeudi 4 mai 2000, 15h12
  9. L'émissaire de l'ONU informé Dépêche de l'agence Associated Press du jeudi 4 mai 2000, 3h30
  10. Descente chez les partisans d'Aoun au Liban par Chantal Rayes in Libération du jeudi 4 mai 2000
  11. Israël déploiera un système laser pour défendre sa frontière avec le Liban Dépêche de l'agence Associated Press du mercredi 3 mai 2000, 21h31
  12. Damas mobilise les Arabes avant le retrait israélien du Liban Dépêche de l'Agence France Presse du mercredi 3 mai 2000, 20h55
  13. Six civils blessés dans des raids aériens israéliens au Liban-Sud Dépêche de l'agence Associated Press du mercredi 3 mai 2000, 20h31
  14. Deux autres accusés avouent des liens avec le Mossad israélien Dépêche de l'Agence France Presse du mercredi 3 mai 2000, 15h17
  15. Les deux Libyens soupçonnés d'être les auteurs de l'attentat de Lockerbie accusent des Palestiniens Dépêche de l'agence Associated Press du mercredi 3 mai 2000, 12h21
  16. Israël reporte le transfert de trois localités arabes proches de Jérusalem-est Dépêche de l'Agence France Presse du mercredi 3 mai 2000, 11h47
  17. Les colons juifs intensifient leur lutte contre tout retrait de Cisjordanie Dépêche de l'Agence France Presse du mercredi 3 mai 2000, 11h46
REVUE DE PRESSE PALESTINE

1. Dépêche de l'Agence France Presse du vendredi 5 mai 2000, 4h35
Raids aériens d'Israël au Liban après la mort d'un de ses soldats
BEYROUTH - Pour la troisième fois en moins d'un an, Israël a lancé son aviation contre des infrastructures au Liban dans la nuit de jeudi à vendredi, quelques heures après qu'un soldat eut été tué et des civils blessés par des roquettes tirées depuis le territoire libanais.
La police libanaise ne faisait pas état de victimes à 05H20 (03H20 GMT).
Une centrale électrique et une station de distribution ont été touchées dans le nord du Liban et près de Beyrouth, plongeant une partie de la capitale et d'autres régions du pays dans l'obscurité et déclenchant des scènes de panique, selon des témoins.
Un dépôt d'armes du Hezbollah a également été bombardé dans la plaine orientale de la Békaa, dans l'est du Liban, où l'armée syrienne est déployée en force, a déclaré la police.
Un missile est tombé, sans faire de victimes, devant une permanence des services de renseignements syriens, à Taanayel, dans la Békaa, coupant la route internationale Beyrouth-Damas, a indiqué la police.
Le missile a explosé à 10 mètres du bâtiment.
"L'explosion du missile a endommagé le bâtiment et provoqué un cratère de quatre mètres de profondeur, coupant la route Beyrouth-Damas, à hauteur de Taanayel", a précisé la police.
Bsalim, l'une des deux principales stations de distribution du pays, près de Beyrouth a été touchée par un premier tir à 2H45 locales (23H45 GMT jeudi), prenant immédiatement feu.
Une partie de la capitale libanaise a été plongée immédiatement dans le noir.
Une autre attaque aérienne a visé la centrale électrique de Beddawi, près de Tripoli (nord).
Les chasseurs-bombardiers sont revenus frapper les deux installations une heure après.
Les avions israéliens avaient auparavant bombardé un dépôt d'armes du Hezbollah, situé près de la bourgade de Brital, situé sur la route reliant les villes de Zahlé et Baalbek, selon la police.
Des détonations ont retenti pendant plusieurs minutes après le raid.
L'aviation israélienne a aussi mené cinq raids sur des vallons proches des villages de Khirbet Silm, Majdal Silm, Ouadi Qaissiyé et Bourj Qalaway - à l'est du port de Tyr, dans le sud du Liban, selon la police.
Les bombardements israéliens font suite à des attaques à la roquette Katioucha sur des localités du nord d'Israël, dont Kyriat Shmona, qui ont fait 26 blessés parmi les civils, dont cinq ont dû être hospitalisés, et tué un soldat et blessé un autre près d'une position de l'armée israélienne à la frontière libanaise.
Il s'agit du huitième soldat israélien à trouver la mort dans le conflit libanais cette année.
Le Hezbollah a revendiqué ces tirs de roquettes, en représailles contre les bombardements israéliens au Liban sud qui ont fait 14 blessés mercredi puis deux morts jeudi, tous civils.
Le cabinet de sécurité s'était réuni jeudi au ministère israélien de la Défense, sous la présidence du Premier ministre Ehud Barak. Aucun communiqué n'avait été publié mais la radio publique avait indiqué que "les participants ont convenu qu'il ne pouvait pas y avoir de réaction israélienne à l'attaque du Hezbollah".
M. Barak s'est ensuite rendu à Kiryat Shmona, assurant ses habitants de la "ferme décision" de son gouvernement de "réagir" à l'attaque du Hezbollah.
Depuis moins d'un an, Israël avait déjà mené deux fois des raids contre des infrastructures civiles, notamment des installations électriques: le 24 juin 1999 après le bombardement du nord d'Israël par des roquettes du Hezbollah, et les 7/8 février 2000, après une série d'attaques meurtrières de l'organisation chiite intégriste contre des soldats israéliens au Liban sud et la mort dans un attentat du numéro deux de leur milice auxiliaire, l'Armée du Liban sud (ALS), Akl Hachem.
 
2. Dépêche de l'agence Associated Press du vendredi 5 mai 2000, 2h45
L'aviation israélienne bombarde une centrale électrique dans le nord de Beyrouth
BEYROUTH, Liban - Des avions israéliens ont bombardé une centrale électrique dans la banlieue nord de Beyrouth tôt vendredi matin, apparemment pour riposter à l'attaque des combattants du Hezbollah qui avaient tiré des roquettes quelques heures plus tôt dans le nord d'Israël, selon des témoins.
Au moins trois missiles air-sol ont été tirés vers 2H30 (23H30 GMT) sur la centrale électrique de Bsaleem. Les déflagrations ont réveillé en sursaut de nombreuses personnes habitant à proximité. Une quinzaine de minutes plus tard, deux autres explosions ont retenti. On ignorait dans l'immédiat si ces attaques avaient fait des victimes.
La centrale de Bsaleem est une des trois principales centrales alimentant en électricité la capitale libanaise qui compte 1,2 million d'habitants. Une grande partie de Beyrouth et de sa banlieue nord a été plongée dans l'obscurité.
L'armée libanaise a réagi par des tirs d'artillerie antiaérienne qui ont illuminé le ciel, alors que de la fumée noire s'élevait au-dessus de la centrale de Bsaleem, située sur une colline du nord de Beyrouth.
Des avions ont franchi le mur du son une trentaine de minutes plus tard, provoquant un bruit assourdissant, mais ils n'ont pas fait de nouvelles attaques.
Ce raid aérien était le premier près de la capitale libanaise depuis le 8 février. Des avions israéliens avaient détruit la centrale électrique de Jamhour sur une colline à l'est de la ville et deux autres centrales dans l'est et le nord du pays, pour riposter à des attaques de milices ennemies dans le sud du Liban qui avaient fait des victimes au sein de l'armée israélienne.
 
3. Le Point du vendredi 5 mai 2000
Le casse-tête de la milice par Mireille Duteil
Le 7 juillet, l'armée israélienne devrait avoir évacué le sud du Liban, qu'elle occupe depuis vingt-deux ans. Une question demeure : qu'adviendra-t-il de l'ALS, cette Armée du Liban Sud constituée de 2 000 à 3 000 miliciens qui ont servi de supplétifs aux Israéliens dans leur guerre contre le Hezbollah ? Pour la majorité des Libanais, ce sont des traîtres. " Soit ils partent avec l'ennemi, soit ils se rendent à la justice libanaise ou seront tués ", a prévenu en avril cheikh Nasrallah, patron du Hezbollah.
Ces derniers mois, des miliciens de l'ALS se sont soudain découvert une âme de résistants. On rapporte que, dès 1998, un des responsables avait rejoint l'armée libanaise, emportant avec lui une liste d'agents travaillant pour le Shin Beth, le service secret de l'armée israélienne. Puis, en janvier dernier, l'élimination du numéro deux de la milice, Akl Hachem, avait sérieusement déstabilisé l'ALS.
A la veille du retrait israélien, les miliciens sont devenus bien encombrants. Très longtemps, l'Etat hébreu a déclaré s'en désintéresser. Pas question de les ramener avec nous en Israël, déclarait-on. Aujourd'hui, on affirme que quelque 800 familles, en particulier chrétiennes, pourraient être installées dans des villages peuplés d'Israéliens d'origine palestinienne et de religion chrétienne. " Pas question ", ont déjà fait savoir certains de ces villages.
La France et le Canada, dont le Premier ministre était récemment en Israël, se proposent d'accueillir des officiers. Si 60 % de l'ALS est chiite, les officiers sont en majorité chrétiens ou druzes. Leur chef, le général Lahad, pourrait venir en France. Condamné à mort par un tribunal militaire libanais, il demande aujourd'hui l'amnistie pour les miliciens. " Si le gouvernement nous pardonne, nous lui remettrons nos armes ", a-t-il affirmé au Financial Times. Une solution politiquement impensable pour Beyrouth. Dans le cas contraire, l'ALS ne se laissera pas désarmer. Et les règlements de comptes entre les miliciens et le Hezbollah, tous deux armés jusqu'aux dents, risquent de faire couler encore beaucoup de sang au Sud-Liban.
 
4. Le Point du vendredi 5 mai 2000
Questions à Yitzhak Shamir * par Mireille Duteil
" Le Golan fait partie du territoire d'Israël. La majorité des Israéliens se prononcera contre le retrait "
Le Point : Vous avez dénoncé les accords d'Oslo avec l'OLP. Comment voyez-vous le prochain retrait du Sud-Liban ?
Yitzhak Shamir : Israël n'a aucune prétention territoriale sur le Liban et personne ne veut y rester. Mais personne non plus ne conteste la nécessité d'assurer la sécurité du nord d'Israël. Or, jusqu'à présent, on ne sait pas clairement comment on va régler ce problème. Il n'y a aucune solution acceptée par le gouvernement et les différents partis de la coalition.
Fallait-il se retirer du Liban avant de parvenir à un accord avec la Syrie sur le Golan ?
Cela n'a rien n'a voir avec la Syrie. Les Syriens ont toujours dit que le retrait israélien du Sud-Liban n'était pas leur problème, mais celui des Libanais. D'ailleurs, les Syriens ne veulent pas d'accord. Ils ne sont pas prêts à accepter un accord qui puisse satisfaire Israël.
Pensez-vous qu'Israël doive se retirer du Golan ?
Non. Le Golan fait partie du territoire d'Israël. C'est à la société israélienne de donner une réponse à cette question par référendum. On l'attend. A mon avis, la majorité des Israéliens se prononcera clairement contre un retrait du Golan. Ce sera préférable.
Même au prix d'une absence de paix avec la Syrie et d'un gel des relations avec le monde arabe ?
C'était la situation auparavant. La Syrie doit l'accepter.
Pourquoi l'accepterait-elle ?
Parce que le Golan appartient à Israël, pas à la Syrie.
Personne ne le reconnaît, ni l'Onu ni la communauté internationale...
Pas encore. Mais si la situation persiste, tout le monde l'acceptera.
Le gouvernement israélien a accepté la création d'un Etat palestinien. Arrivera- t-on ainsi à la paix ?
Je suis opposé à la création de cet Etat. Israël doit rester dans ses frontières actuelles, c'est un minimum. J'ai toujours été contre cette formule disant qu'il faut payer la paix avec des territoires.
Comment comptez-vous parvenir à la paix ?
Un jour, on arrivera à la paix parce que les différents protagonistes s'apercevront qu'ils ne peuvent rien faire. Ils nous accepteront. C'est la réalité.
* Ancien Premier ministre d'Israël (1)
1. Il vient de publier son autobiographie : " Ma vie pour Israël, Mémoires de combat " (NM7 et Ramsay, 478 pages, 139 F).
 
5. Dépêche de l'agence Reuters du jeudi 4 mai 2000, 19h45
Le Hezbollah confirme le tir de 40 roquettes sur Israël
KIRYAT SHMONA, Israël - Des roquettes de type katioucha tirées du Liban se sont abattues sur la ville israélienne frontalière de Kiryat Shmona, faisant plusieurs blessés légers, ont rapporté les services de secours.
"Il y a eu 15 blessés, dont 12 souffrent de crise d'angoisse", a déclaré Shimon Aboutbul, directeur du service d'ambulance Magen David Adom à Kiryat Shmona.
Au Liban, le Hezbollah a confirmé avoir tiré 40 roquettes sur la ville de Kiryat Shmona. Cette attaque fait suite à la mort d'une Libanaise de 80 ans et de sa fille de 30 ans, tuées la nuit précédente par une roquette tirée sur leur village de Kaoukaba, en bordure de la zone d'occupation israélienne au Sud-Liban.
C'est la première fois depuis juin dernier que le Hezbollah prend pour cible cette localité. La population a reçu pour consigne de se rendre aux abris.
Des hommes politiques de droite ont exhorté le Premier ministres Ehud Barak à riposter avec fermeté contre le Hezbollah.
Selon des sources politiques, Barak a convoqué pour ce jeudi soir une réunion de son cabinet de sécurité.
Le chef de l'armée israélienne, le général Shaul Mofaz, a déclaré de son côté que les militaires étudiaient une riposte à ce qu'il a qualifié d'escalade de la violence par le Hezbollah.
La veille Israël et ses alliés libanais de l'Armée du Liban-Sud avaient lancés plusieurs raids à l'intérieur et à l'extérieur de la zone de sécurité, faisant 12 blessés, dont un bébé de deux mois.
Aux termes d'un accord à cinq impliquant le Liban, la Syrie, Israël, les Etats-Unis et la France, soldats israéliens et combattants libanais chiites du Hezbollah sont pourtant convenus de ne pas s'attaquer à des cibles civiles de part et d'autre de la zone de sécurité.
Israël a annoncé son retrait unilatéral du Liban avant juillet prochain après 22 ans d'occupation tout en mettant en garde le Liban et la Syrie contre toute attaque du Hezbollah contre son territoire internationalement reconnu, une fois ce repli effectué.
 
6. Dépêche de l'agence Associated ¨Press du jeudi 4 mai 2000, 18h38
Des roquettes tombent sur le nord d'Israël
KIRYAT SHEMONAH, Israël - Plusieurs dizaines de roquettes Katioushas tirées par des combattants du Hezbollah sont tombées jeudi sur Kiryat Shemona, une localité du nord d'Israël, située à la frontière avec le Liban, faisant au moins deux blessés. Des dizaines de milliers d'Israéliens ont rejoint des abris souterrains.
Les roquettes, dont les premières sont tombées vers 18h (15h TU), ont provoqué des incendies dans les rues de Kiryat Shemona, la ville frontalière israélienne la plus importante. Le bombardement a duré une demi-heure. De la fumée noire s'échappait de la ville tandis que des camions de pompiers se rendaient sur les lieux. Les explosions ont également soufflé les vitres de plusieurs voitures.
La milice chiite pro-iranienne du Hezbollah a revendiqué cette attaque, précisant qu'elle faisait suite à des raids israéliens contre des villages libanais.
Peu avant cette attaque sur Kiryat Shemonah, Israël avait ouvert ses abris souterrains en raison du regain de tension à la frontière.
Tôt jeudi matin, deux femmes avaient en effet été tuées pendant leur sommeil par des tirs d'artillerie dans un village isolé situé près de la ligne de front au Sud-Liban. Trois miliciens libanais avaient également été tués dans la région, lors de raids israéliens au cours de la nuit, selon les services de sécurité.
 
7. Dépêche de l'Agence France Presse du jeudi 4 mai 2000, 16h16
Les Palestiniens rejettent une carte israélienne sur le statut définitif
EILAT (Israël) - Les pourparlers de paix israélo-palestiniens sont entrés une fois de plus dans une zone de turbulence après la présentation par Israël d'une carte de la future entité palestinienne qui a été aussitôt rejetée par la délégation palestinienne, a indiqué jeudi l'un des membres de celle-ci.
Pour tenter un déblocage, l'émissaire spécial américain, Dennis Ross, devait s'entretrenir jeudi en fin d'après-midi à Tel-Aviv avec le Premier ministre israélien Ehud Barak, selon une source officielle israélienne.
Il pourrait ensuite rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, de retour d'un voyage en Arabie saoudite et dans le Golfe, a-t-on indiqué de source officielle palestinienne.
Mais une telle rencontre dépend des résultats des entretiens Barak-Ross, selon la même source.
Un haut responsable palestinien qui a requis l'anonymat a indiqué à l'AFP que les négociations de paix qui se déroulent actuellement à Eilat, sur la mer Rouge, avaient même été rompues durant une heure mercredi soir après le refus des négociateurs palestiniens de discuter de cette carte, qu'ils jugeaient inacceptable.
"Ce fut une session très difficile, car les Palestiniens ont refusé de négocier la carte qui leur était présentée", a-t-il affirmé à l'AFP à Eilat, où sont réunis depuis dimanche Israéliens et Palestiniens pour tenter de conclure d'ici au 13 mai un accord-cadre fixant les grandes lignes du statut permanent de la Cisjordanie et de Gaza.
"Cette carte est encore pire que ce que les Palestiniens avaient pu entendre. Elle prévoit que toutes les grands axes de la Cisjordanie seront sous contrôle israélien et qu'Israël annexera les principales colonies", a-t-il ajouté.
Ces derniers mois, plusieurs responsables israéliens avaient laissé entendre qu'Israël pourrait accepter un Etat palestinien sur 65 à 80 pc de la Cisjordanie occupée, le reste étant annexé par l'Etat hébreu ou laissé sans statut défini durant plusieurs années.
Le responsable palestinien a précisé que M. Ross avait réussi à faire revenir les Palestiniens à la table des négociations, mais qu'ils avaient persisté dans leur refus de discuter de la carte.
Les pourparlers ont néanmoins repris jeudi en présence de l'adjoint de M. Ross, Aaron Miller.
Selon le quotidien palestinien al-Hayat al-Jadida, le chef des négociateurs palestiniens, Yasser Abed Rabbo, a affirmé que seul un sommet Arafat-Barak pourrait permettre de faire des progrès.
Les discussions visent à la conclusion, théoriquement d'ici au 13 mai, d'un accord-cadre sur le statut de Jérusalem, le sort des colonies de peuplement israéliennes, l'avenir des 3,5 millions de réfugiés palestiniens, ainsi que les frontières et les prérogatives de la future entité palestinienne.
Les pourparlers n'avaient produit aucun résultat lors des deux premières sessions, qui se sont tenues en mars et avril près de Washington.
Compte tenu de la profondeur des divergences, les deux parties se sont montrées très pessimistes sur la possibilité de respecter l'échéance du 13 mai, et M. Ross lui-même a laissé entendre que les délégations ne pourraient pas parvenir à un accord à cette date.
 
8. Dépêche de l'agence Associated Press du jeudi 4 mai 2000, 15h12
La Syrie, l'Egypte et l'Arabie Saoudite imputent à Israël l'impasse du processus de paix israélo-syrien
PALMYRE, Syrie - Les ministres des Affaires étrangères de la Syrie, de l'Egypte et de l'Arabie Saoudite ont imputé jeudi l'impasse du processus de paix israélo-syrien à l'Etat hébreu.
Dans le même temps, le Syrien Farouk al-Chareh et ses homologues égyptien, Amr Moussa, et saoudien, le prince Saoud al-Faiçal, ont appelé les Nations unies à maintenir la paix dans le sud du Liban dont les troupes israéliennes doivent se retirer avant le 7 juillet.
''Les ministres font porter par Israël la responsabilité de la défaillance de cette voie (israélo-syrienne)'', déclarent les chefs de la diplomatie des trois pays dans un communiqué publié à l'issue de leur rencontre dans la ville historique de Palmyre, à 240km au nord-est de Damas. Les trois hommes étaient réunis pendant deux jours pour faire le point des évolutions dans la région et des différents aspects du processus de paix au Proche-Orient notamment avec la Syrie et le Liban.
Les pourparlers israélo-syriens ont été suspendus en janvier dernier. Bill Clinton a tenté en vain de convaincre la Syrie de reprendre les négociations avec Israël lors d'un sommet avec le président Hafez el-Assad en mars dernier à Genève.
Dans leur communiqué, les trois ministres confirment ''leur appui au ton ferme de la Syrie'' qui a exigé un retrait israélien complet du plateau du Golan, occupé par l'Etat hébreu depuis la guerre israélo-arabe de 1967.
Ils demandent également un retrait israélien ''complet, sans condition et total'' du Liban-Sud. Ils estiment que les troupes de l'ONU ''doivent excercer leur responsabilité de la sécurité dans le sud du Liban de telle sorte de ne donner aucune excuse à Israël pour accuser la Syrie ou le Liban pour tout événement en matière de sécurité qui pourrait menacer la paix et la sécurité de la région de la région''.
A son retour au Caire, le ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa a déclaré que les chefs de la diplomatie de l'Egypte, la Syrie et six Etats du Golfe se réuniraient au Caire en juin pour d'autres discussions sur le processus de paix.
 
9. Dépêche de l'agence Associated Press du Jeudi 4 mai 2000, 3h30
L'émissaire de l'ONU informé
BEYROUTH - L'émissaire du secrétaire général de l'ONU au Proche-Orient, Terje Roed-Larsen, a annoncé mercredi soir à Beyrouth qu'Israël s'était engagé auprès des Nations unies à ''mettre un terme de facto au contrôle israélien'' sur une zone frontalière au Liban-Sud après le retrait de ses troupes.
Il s'agit du signe le plus fort en date concernant la volonté israélienne de mettre fin à une alliance militaire de 22 ans avec ses alliés des milices libanaises.
Le Hezbollah avait prévenu que si l'Armée du Liban-Sud (ALS) restait en place, le retrait ne serait pas considéré comme complet et les attaques se poursuivraient.
Le sort des 2.500 membres de l'ALS, une milice financée et armée par Israël pour aider ses 1.500 soldats à patrouiller dans la zone frontalière occupée, constituait jusqu'à présent un des éléments imprévisibles dans le cadre du retrait israélien du Sud-Liban.
Les miliciens de l'ALS sont considérés comme des traitres par le gouvernement de Beyrouth et d'autres milices qui sentent déjà le parfum de la victoire à deux mois du retrait israélien, prévu pour le 7 juillet. Selon certaines sources, des miliciens de l'ALS envisagent de quitter le Liban pour s'installer en Israël ou dans d'autres pays. D'autres pourraient chercher à se rendre aux autorités en espérant obtenir leur clémence.
 
10. Libération du jeudi 4 mai 2000
Descente chez les partisans d'Aoun au Liban par Chantal Rayes
Le barreau de Beyrouth en grève après l'agression d'un avocat proche du courant antisyrien.
L'ordre des avocats de Beyrouth a observé une grève hier en signe de protestation contre l'agression dont a été victime le 23 avril un membre du barreau, Me Sélim Gharios, proche du courant "aouniste", hostile à la Syrie. Cette agression non élucidée fait suite à une vague d'arrestations subie, depuis la mi-avril, par les membres du Courant national libre (CNL) du général Michel Aoun, figure de l'opposition libanaise exilée en France depuis la Blitzkrieg du 13 octobre 1990 qui l'a chassé du pouvoir. La libération de huit des quatorze personnes arrêtées n'a que provisoirement apaisé les craintes de l'opposition face à ce que le CNL décrit comme une campagne de "perquisitions, interpellations, menaces téléphoniques, rafles nocturnes, chasse à l'homme".
Ces arrestations sont "arbitraires", selon l'un de leurs avocats, Me Nouhad Jabre. "L'affaire est politique. Ces jeunes réclament le départ des troupes syriennes du Liban, c'est tout. Mais ça, c'est interdit." Le 17 avril, une manifestation de jeunes a repris les slogans du général Aoun contre "l'occupant syrien": "Israël, Syrie, dehors." La répression de cette manifestation avait fait quatorze blessés et entraîné la rafle.
"Erreur". Cet événement a divisé les rangs de la classe politique. Les rares partis, alliés de la Syrie, qui avaient soutenu les aounistes face aux atteintes aux libertés ont dû se désolidariser du mouvement. Certes, le retrait syrien est une constante du discours aouniste depuis dix ans. Mais "soulever ces questions aujourd'hui était une erreur d'appréciation, estime Joseph Samaha, rédacteur en chef du quotidien Al-Hayat. La conjoncture régionale est bien trop délicate pour cela."
Le courant aouniste, pour sa part, dit avoir été acculé. Mais il sait que le dernier coup de filet, qui survient après une certaine détente dont il bénéficiait depuis quelques années, est le signe d'un durcissement. Battue en brèche depuis la fin de la guerre du Liban (1975-1990), qui a consacré une "pax syriana", la mouvance qui conteste la tutelle de Damas est plus que jamais dans la ligne de mire, avec l'imminence du retrait israélien du Sud-Liban, prévu au plus tard le 7 juillet. "On a voulu liquider le CNL, fer de lance d'un vaste courant populaire qui veut un Liban libre, indépendant, souverain, accuse Naïm Aoun, 32 ans, neveu du général. Pour tuer dans l'œuf toute mobilisation qui voudrait réclamer le départ des Syriens après le retrait israélien."
Accusations. Ce retrait unilatéral risque de remettre en cause le maintien de ses 35 000 hommes présents au Liban. Le chef de l'Etat, le général Emile Lahoud, a d'ailleurs accusé les contestataires d'être "manipulés" par l'étranger et de "faire le jeu d'Israël". D'autres les accusent de mettre en péril la paix civile. De quoi activer les services de sécurité, des "Moukhabarat" dont le pays est désormais "infesté", selon la formule du métropolite (orthodoxe) de Beyrouth, Mgr Elias Audi. Une déclaration censurée par les médias libanais.
 
11. Dépêche de l'agence Associated Press du mercredi 3 mai 2000, 21h31
Israël déploiera un système laser pour défendre sa frontière avec le Liban
JERUSALEM - Le ministère isrtaélien de la Défense a annoncé mercredi qu'Israël déploierait dès cette année le système THEL de bouclier laser le long de sa frontière nord pour se protéger d'éventuelles attaques des groupes islamistes après son retrait du Liban-Sud, prévu pour le 7 juillet.
Le système THEL, dont le développement avec l'aide des Etats-Unis a coûté 250 millions de dollars (1,81 milliard de FF/275,55 millions d'euros), est en dernière phase d'essai aux Etats-Unis et en Israël, a précisé le porte-parole ministériel Dan Weinreich.
 
12. Dépêche de l'Agence France Presse du mercredi 3 mai 2000, 20h55
Damas mobilise les Arabes avant le retrait israélien du Liban
PALMYRE (Syrie) - Le chef de la diplomatie syrienne Farouk al-Chareh a évoqué mercredi avec ses homologues saoudien et égyptien une mobilisation des Arabes aux côtés de son pays qui craint les retombées d'un retrait unilatéral d'Israël du Liban sud.
M. Chareh devait évoquer avec son homologue égyptien Amr Moussa et saoudien Saoud al-Fayçal, la possibilité d'une rencontre au sommet entre les président syrien Hafez al-Assad et égyptien Hosni Moubarak, ainsi que celle d'un sommet arabe élargi, selon M. Moussa.
M. Chareh a reçu l'assurance du soutien du Caire à Damas dès l'arrivée de M. Moussa à Palmyre, ville du centre de la Syrie qui abrite des ruines antiques. La réunion, ouverte en soirée, doit se terminer jeudi.
"La position syrienne, qui réclame avec détermination un retrait (israélien) jusqu'à la ligne du 4 juin 1967, est la bonne", a déclaré M. Moussa. "Nous soutenons la position syrienne, la balle est dans le camp de celui qui doit se retirer", c'est-à-dire l'Etat hébreu, a-t-il ajouté.
Interrogé sur un sommet entre MM. Moubarak et Assad, il a assuré "qu'il pourrait avoir lieu à n'importe quel moment".
"Cette question fait partie de ce que nous allons discuter aujourd'hui, il se peut que d'autres pays arabes participent (au sommet) et même les vingt deux" membres de la Ligue arabe, a-t-il ajouté.
"La question de la mise à l'écart de la Syrie ne saurait être envisagée", avait-il dit à son départ du Caire.
"La position syrienne est juste, Israël doit se retirer jusqu'à la ligne du 4 juin 1967", a déclaré de son côté le prince Saoud.
M. Chareh a appelé pour sa part Washington, principal parrain du processus de paix israélo-arabe, à se montrer "juste, équitable et honnête", et indiqué que "les contacts" avec les Etats-Unis pour la reprise des négociations syro-israéliennes n'avaient "pas été interrompues".
Selon lui, il est toujours possible de reprendre les négociations si Israël "répond favorablement aux conditions requises pour instaurer la paix".
Interrogé sur l'absence du Liban à cette réunion, alors qu'il est un des principaux concernés, il a répondu: "Nous parlerons positivement de tout ce qui concerne le Liban, y compris l'éventuel retrait israélien, à condition qu'il soit complet".
L'Arabie saoudite, chef de file des monarchies pétrolières du Golfe, s'est montrée jusqu'à présent inflexible dans son refus de toute normalisation avec l'Etat hébreu avant un règlement global du conflit israélo-arabe.
Un arrêt de la normalisation est devenu d'autant plus important pour la Syrie qu'un retrait israélien du Liban lui fera perdre un moyen de pression sur Israël, exercée à travers une guérilla libanaise alliée à Damas, selon un diplomate en poste à Damas qui a requis l'anonymat.
La Syrie affirme qu'un retrait du Liban sud, s'il est total, serait une victoire contre Israël qui aurait été ainsi contraint, pour la première fois, à évacuer un territoire arabe sous la pression militaire.
Mais ce retrait, prévu d'ici le 7 juillet par Israël, est également une cause de méfiance pour Damas qui soupçonne l'Etat juif de vouloir enterrer ensuite le processus de paix, sans lui restituer le Golan occupé en 1967.
Le quotidien du parti Baas au pouvoir en Syrie a averti qu'Israël exposerait le Proche-Orient "à un danger grave" s'il se retire du Liban sans prendre l'engagement à restituer le Golan et les autres territoires arabes occupés.
Les négociations syro-israéliennes sont gelées depuis janvier. Damas réclame un retrait israélien total du Golan, jusqu'à la ligne du 4 juin 1967, ce qui lui donnerait un accès au Lac de Tibériade, alors que l'Etat hébreu veut conserver une bande de terrain autour du lac du côté syrien, afin de maintenir sa souveraineté sur ses eaux.
 
13. Dépêche de l'agence Associated Press du mercredi 3 mai 2000, 20h31
Six civils blessés dans des raids aériens israéliens au Liban-Sud
BEYROUTH - L'aviation israélienne a tiré des missiles mercredi près du domicile de l'un des chefs du groupe islamiste Amal, dans le village de Habboush au Liban-Sud. La mère d'Abbas Hallal, âgée de 53 ans, a été légèrement blessée ainsi qu'au moins cinq autres civils, selon des responsables de la sécurité libanaise.
Les radios et télévisions locales ont fait état de douze blessés mais selon les autorités il s'agit surtout de personnes commotionnées par le choc. On ignore où se trouvait Abbas Hallal, 36 ans, au moment du raid sur le fief islamiste d'Iqlim al-Tuffahiste.
L'Etat hébreu a affirmé que le bombardement de la maison était un accident mais le Hezbollah pro-iranien a répliqué par des tirs d'artillerie contre le poste militaire de Ramieh, dans la zone de sécurité, et le groupe Amal a également menacé de représailles. Le président libanais Emile Lahoud a estimé dans un communiqué que ce ''crime injustifiable'' prouvait qu'Israël ne voulait pas la paix.
Par ailleurs, les avions israéliens ont lancé dès l'aube plusieurs raids aériens contre des positions présumées de la guerilla au Liban-Sud, selon les autorités libanaises. Depuis lundi, Tsahal a entamé le démantèlement de plusieurs avant-postes dans la zone occupée, premier signe du retrait de ses 1.500 soldats, promis pour le 7 juillet.
 
14. Dépêche de l'Agence France Presse du mercredi 3 mai 2000, 15h17
Deux autres accusés avouent des liens avec le Mossad israélien
CHIRAZ (Iran) - Deux nouveaux accusés au procès des 13 juifs iraniens accusés d'espionnage pour le compte d'Israël ont reconnu mercredi avoir des liens avec le Mossad (services secrets israéliens), a affirmé le principal avocat de la défense.
Les deux prévenus, Ramine Néematizadeh et Chahrokh Paknahad, ont fait ces aveux devant le tribunal révolutionnaire de Chiraz (sud), lors de la troisième audience de ce procès, a précisé Me Ismaël Nasseri.
Il a indiqué aux journalistes que les deux hommes, qui étaient auditionnés à leur tour par le juge, avaient reconnu avoir transmis des informations confidentielles "d'ordre politique et militaire à leur supérieur" dans le réseau d'espionnage auquel ils ont affirmé appartenir.
A l'extérieur du tribunal, pendant l'interruption de séance de la mi-journée, la mère de Chahrokh Paknahad avait imploré la justice de relâcher son fils.
"Je vous en prie, aidez mon fils! Il n'a rien fait", a-t-elle crié, alors que le porte-parole du tribunal Hossein-Ali Amiri assurait les quelques membres de la famille des accusés présents que le procès à huis clos, qui s'est ouvert le 13 avril et doit reprendre le 8 mai, serait juste et équitable.
Par ailleurs, le principal prévenu, Hamid Tefilin, a répété mercredi ses aveux faits lundi, devant le juge puis à la télévision, lors d'une brève interview organisée à l'intention des agences de presse étrangères.
"Tout ce que j'ai dit est vrai", a affirmé, visiblement ému, Hamid Tefilin, présenté pendant deux minutes à la presse étrangère au cours de l'interruption de séance.
Encadré par des policiers, il a été conduit à l'extérieur, où se trouvaient les journalistes, qui n'ont pas accès au prétoire. Au porte-parole du tribunal qui lui demandait s'il était soumis à des pressions, il a répondu: "Non, pas du tout".
Hamid Tefilin, dit Dany, avait avoué lundi devant le juge, puis à la télévision, contrôlée par les conservateurs, qu'il était coupable des accusations d'espionnage portées contre lui, passibles de la peine de mort.
"Les aveux ne suffisent pas. Il revient à la justice de prouver les accusations", avait affirmé Me Nasseri, peu avant l'audience.
L'avocat a dénoncé la diffusion des aveux à la télévision comme une tentative de "faire juger l'affaire par les médias", ajoutant que son client avait pu les avoir faits "sous le coup de la fatigue, d'autant qu'il avait été en détention depuis plus d'un an".
Il avait été arrêté avec 12 de ses coreligionnaires. Huit musulmans ont également été interpellés dans le cadre de cette affaire mais seront jugés séparément. Seuls 10 des accusés juifs sont incarcérés. Les trois autres, ainsi que les huit musulmans, sont en liberté provisoire.
Le procès a suscité une vive inquiétude au sein de la communauté juive d'Iran, l'une des plus importantes du Moyen-Orient, forte de 35.000 membres, dont 6.000 à Chiraz, et de la part de nombreux pays et organisations des droits de l'Homme.
Les autorités iraniennes ont affirmé à maintes reprises que les accusés, dont les droits sont garantis par la Constitution de la République islamique, n'étaient pas poursuivis en raison de leur appartenance religieuse.
Hamid Tefilin avait également admis devant le tribunal avoir fourni à l'Etat hébreu des documents confidentiels, dont il n'a pas voulu préciser la nature. L'accusé a en outre avoué avoir reçu des informations de la part des huit prévenus musulmans.
"Les documents incriminés ne sont pas confidentiels à nos yeux. Si la justice estime que ces documents sont confidentiels, elle doit le prouver", a affirmé Me Nasseri.
 
15. Dépêche de l'agence Associated Press du mercredi 3 mai 2000, 12h21
Les deux Libyens soupçonnés d'être les auteurs de l'attentat de Lockerbie accusent des Palestiniens
CAMP ZEIST, Pays-Bas - Les deux ressortissants libyens soupçonnés d'être les auteurs de l'attentat de Lockerbie ont plaidé non coupable, mercredi, à l'ouverture de leur procès aux Pays-Bas, et ont déclaré que l'explosion du Boeing 747 de la PanAm il y a 11 ans était l'oeuvre de terroristes palestiniens.
Le procès s'est ouvert devant trois juges écossais sur l'ancienne base aérienne américaine de Camp Zeist aux Pays-Bas.
Le 21 décembre 1988, l'explosion du vol 103 reliant Londres à New York au dessus de la ville de Lockerbie, en Ecosse, avait fait 270 morts, les 259 occupants et 11 personnes au sol. La bombe était cachée dans une valise.
Les deux suspects, Abdel Basset Ali al-Megrahi et Lamen Khalifa Fhimah, sont accusés de meurtre, de complot criminel et d'atteinte à la sécurité d'un avion. Ils risquent la prison à vie. Le procès devrait durer un an.
Leur déclaration a été lue dès que le juge de la Haute-Cour d'Ecosse, Lord Ranald Sutherland, eut ouvert les débats.
Les accusés affirment dans cette déclaration liminaire qu'un certain Mohammed Abou Talb, un Palestinien condamné à la prison à vie en Suède pour des attentats commis au Danemark et aux Pays-Bas, était l'un des auteurs de l'attentat. Cet homme avait effectivement été soupçonné au début de l'enquête mais cette piste avait finalement été écartée.
La défense affirme aussi que le Front populaire pour la libération de la Palestine/Commandement général d'Ahmed Jibril, ainsi qu'une organisation seulement identifiée sous le sigle ''PPSF'' étaient derrière l'attentat de Lockerbie.
Le procureur Colin Boyd a appelé ensuite un premier témoin, en la personne d'un contrôleur aérien britannique, Richard Ellis James Dawson, 52 ans, qui travaillait à l'aéroport d'Heathrow le soir du drame, lorsque l'avion s'est désintégré en flammes sur la ville écossaise.
 
16. Dépêche de l'Agence France Presse du mercredi 3 mai 2000, 11h47
Israël reporte le transfert de trois localités arabes proches de Jérusalem-est
JERUSALEM - Le Premier ministre israélien Ehud Barak, craignant un éclatement de sa coalition gouvernementale, a décidé de surseoir pour une durée indéterminée au transfert à l'Autorité palestinienne de trois localités arabes proches de Jérusalem est.
"Ce dossier n'est pas mûr et nous devons auparavant vérifier que les Palestiniens sont disposés à parvenir à un accord sur des questions essentielles pour nous", a annoncé le ministre des Affaires étrangères, David Lévy, à la radio publique.
Selon plusieurs ministres, M. Barak était disposé à "faire un geste" cette semaine envers les Palestiniens en donnant son feu vert au transfert du contrôle des localités de Abou Dis, El Azarieh et Suwahara, situées en Cisjordanie, mais limitrophes de Jérusalem est.
Ces localités sont actuellement situées en zone "B", c'est à dire que les pouvoirs administratifs sont exercés par l'Autorité palestinienne, alors que les affaires de sécurité restent du ressort de l'armée israélienne.
"Pour le moment, je n'ai pas entendu les Palestiniens proposer quelque chose sur des sujets vitaux tels que les colonies, Jérusalem, la sécurité et les frontières (de la future entité palestinienne)", a ajouté le chef de la diplomatie israélienne.
M. Lévy faisait allusion aux négociations israélo-palestiniennes sur un accord-cadre, qui devaient reprendre mercredi à Eilat en présence de l'émissaire américain pour le Proche-Orient Dennis Ross, arrivé mardi soir dans ce port du sud d'Israël.
"Israël ne cherche pas un alibi pour justifier un échec des négociations, mais tout dépend de la souplesse dont feront preuve les Palestiniens et de leur volonté réelle de parvenir à des compromis", a poursuivi M. Lévy.
Selon la radio publique, M. Barak a renoncé pour l'instant au transfert de ces trois localités arabes en raison des graves dissensions que ce sujet a provoquées au sein de sa coalition.
La radio a indiqué que le rabbin Ovadia Yossef, chef spirituel de l'important parti ultra-orthodoxe Shass (17 députés), s'était refusé à s'engager à soutenir un tel transfert au sein du gouvernement et à la Knesset (parlement), bien que M. Barak ait accepté de débloquer les crédit exigés par le Shass pour son système scolaire.
Le rabbin Yossef devait rencontrer dans la journée le leader du Likoud (principal parti de l'opposition de droite), Ariel Sharon, farouchement opposé au transfert de ces trois localités arabes à l'Autorité palestinienne.
Troisième parti politique du pays, le Shass est aussi la deuxième formation de la coalition gouvernementale, ce qui fait de son soutien une nécessité pratiquement absolue pour M. Barak.
Le Premier ministre n'est pas non plus parvenu à s'assurer le soutien d'un autre parti ultra-orthodoxe, la Liste Unifiée de la Torah (5 députés), qui ne fait pas partie de la majorité, au cours d'une rencontre mardi avec l'un des rabbins qui dirigent cette formation.
Le Parti National Religieux (5 députés), porte-voix des colons, a, pour sa part, déjà annoncé qu'il quitterait la coalition de M. Barak au cas où ces trois localités passeraient sous le contrôle intégral de l'Autorité palestinienne.
Le ministre de l'Intérieur Nathan Chtcharansky, chef du parti russophone Israël Be Alyah (4 députés), a également fait savoir qu'il pourrait démissionner dans un tel cas de figure.
Sans l'appui assuré du Shass, M. Barak ne disposerait alors plus d'une majorité au Parlement.
L'opposition de droite et les partis qui composent l'aile droite de la majorité gouvernementale affirment que le transfert de ces trois localités à l'Autorité palestinienne renforcerait les revendications de celle-ci sur Jérusalem est.
Les Palestiniens souhaitent établir dans le secteur oriental de Jérusalem, occupé et annexé par Israël depuis 1967, la capitale de l'Etat indépendant qu'ils veulent créer dès cette année.
Israël considère, en revanche, l'ensemble de la Ville sainte comme sa capitale "éternelle et indivisible".
 
17. Dépêche de l'Agence France Presse du mercredi 3 mai 2000, 11h46
Les colons juifs intensifient leur lutte contre tout retrait de Cisjordanie
JERUSALEM - Les colons juifs ont relancé cette semaine leurs efforts pour empêcher tout nouveau retrait israélien de Cisjordanie et multiplié les menaces contre le gouvernement du Premier ministre Ehud Barak, qu'ils avaient relativement ménagé depuis son accession au pouvoir en juillet.
Cette campagne est d'abord destinée à empêcher le transfert de localités de la périphérie de Jérusalem à l'Autorité palestinienne et, plus généralement, à torpiller les négociations israélo-palestiniennes qui se déroulent à Eilat (sud d'Irsaël), sur le littoral de la mer Rouge.
La décision de lancer la campagne a été prise en mars, alors que ces négociations venaient de débuter à Washington.
L'objectif de ces pourparlers est d'aboutir à un accord-cadre d'ici au 13 mai et à un accord définitif sur le statut des territoires palestiniens d'ici au 13 septembre, mais rares sont ceux qui pensent qu'un tel calendrier pourra être respecté.
"Nous sommes résolus à combattre les retraits et nous avons pour ce faire plus d'un tour dans notre sac", a déclaré à l'AFP le secrétaire général du Conseil des implantations juives de Judée-Samarie (Cisjordanie) et de la bande de Gaza Shlomo Philber.
Le Conseil, l'organisme le plus représentatif des colons, a jusqu'à présent plutôt ménagé M. Barak, en échange de la poursuite de la colonisation juive, sous forme de la construction de logements dans les implantations.
Il a néanmoins examiné lundi les moyens d'empêcher le transfert aux Palestiniens, envisagé par M. Barak, d'Abou Dis et de deux autres localités proches de Jérusalem-est, évoquant notamment une grande manifestation place Sion, au centre de Jérusalem-ouest.
C'est de cette place que l'ancien chef de la droite, Benjamin Netanyahu, avait lancé une attaque virulente contre les accords d'Oslo sur l'autonomie palestinienne, quelques semaines avant l'assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin, en novembre 1995.
"Par ses concessions exagérées, Barak franchit les lignes rouges, et nous n'avons pas d'autre choix que de mener contre lui une lutte farouche, aussi bien par des opérations sur le terrain que sur le plan politique, en faisant pression sur les composantes de sa coalition", a dit M. Philber.
Pour sa part, son adjoint Bentsi Liberman a accusé M. Barak de vouloir "brader Jérusalem". "Il faut à tout prix stopper les retraits", a-t-il estimé.
Le chef du Parti national religieux (PNR, très favorable à la colonisation) et ministre de l'Habitat Yitzhak Lévy a déjà annoncé son intention de démissionner du gouvernement si Abou Dis était transféré aux Palestiniens et exprimé l'espoir que les autres partis de droite membres de la coalition suivraient sa voie.
Plus radical, un autre membre du Conseil des implantations, Elyakim Haetsni, a appelé publiquement les soldats à refuser tout ordre de faire évacuer par la force un point de colonisation.
"Même si les 120 députés du Parlement votaient pour un retrait, nous ne nous plierions pas à leur décision" a, pour sa part, déclaré en début de semaine Nadia Matar, la présidente des "Femmes en vert", un groupe ultra-nationaliste.
Ces propos ont été dénoncés par le chef du Likoud Ariel Sharon et d'autres responsables du plus grand parti de l'opposition de droite, ainsi que par des ministres du gouvernement Barak.
Pour l'heure, les pressions exercées publiquement et en coulisses par les alliés de droite de M. Barak sont plus efficaces que les manifestations de rues et les déclarations incendiaires.
Elles ont ainsi conduit une fois de plus le gouvernement à reporter mercredi toute décision sur le transfert d'Abou Dis et des deux autres localités arabes proches de Jérusalem à l'Autorité palestinienne.
"Ce dossier n'est pas mûr et nous devons auparavant vérifier que les Palestiniens sont disposés à parvenir à un accord sur des questions essentielles pour nous", a annoncé le ministre des Affaires étrangères David Lévy.

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