italian-studies: Scholarly discussions in any field of Italian studies
FRENCH VERSION
Appel à communications
La vivente esplosione / La vivante explosion :
Écologies volponiennes
« La natura l’animale e l’uomo sono quindi intimamente connessi e
stretti. Non sono fasi diverse e distinte della creazione del mondo ; ma
entità comprese nella stessa esplosione e materia, interagenti tra loro.
»
« La nature, l’animal et l’homme sont donc intimement connectés et
proches. Ce ne sont pas des phases diverses et distinctes de la création
du monde ; mais des entités comprises dans la même explosion et matière,
interagissant entre elles. »
Sans cesse écartelé entre sa vocation de poète, son activité de
romancier et son rôle de dirigeant industriel, Paolo Volponi aura
produit une œuvre qui vaut avant tout pour les tensions qui s’y
libèrent, faisant de lui un auteur « extrême », selon le titre bien
senti d’un récent colloque (« Volponi estremo »). Longtemps marginalisée
par l’étiquette « littérature industrielle », sous laquelle Volponi
était entré dans les manuels d’histoires littéraires avec son premier
roman Memoriale (1962), son œuvre connaît ces dernières années un regain
d'intérêt qui s'explique en partie par l'actualité de quelques
thématiques chères à l’auteur d’Urbino.
En effet, la nature et la place qu'y occupent les hommes et les autres
êtres vivants, l’inscription et le rôle du paysage dans son œuvre
poétique et romanesque, la possibilité de la fin du monde ou encore la
dialectique forte entre le naturel et l’artificiel (G. De Santi, 2015 ;
M. Raffaeli, 2008 ; E. Zinato, 1999), sont autant de thèmes que P.
Volponi n’a eu de cesse d’interroger avec une intensité remarquable, et
qui ne pouvaient qu'attirer l'attention de la critique à une époque
particulièrement sensible à ces sujets.
De fait, la poésie, les romans mais aussi ses essais, discours
parlementaires et entretiens proposent et déploient en leur sein un
ensemble de figures et de motifs caractéristiques d’un profond
attachement à la nature et, de manière plus générale, à la question du
vivant dans son environnement. Volponi développe constamment une pensée
critique sur le rapport que l’humain entretient avec l’espace qu’il
habite, élaborant en filigrane ce que nous pourrions appeler une «
pensée écologique ». On peut notamment penser à la présence protéiforme
de la nature dans toute sa poésie ou à l’étude des changements opérés
par le capitalisme dans les relations unissant les êtres vivants (Del
naturale e dell’artificiale, 1999), en passant par la mise en récit
d’une fin du monde ou de l’humanité (Il pianeta irritabile, 1978), et
par la place importante accordée au corps sensible ancré dans l’espace
(Corporale, 1974).
C’est ce constat qui appelle à relire l’ensemble de ses textes à l’aune
de l’écocritique et de l’écopoétique, et à utiliser leurs outils afin de
rendre compte de l’originalité de cette œuvre, dans laquelle D. Fioretti
(2014) perçoit une anticipation du « changement épistémique désormais
évident » qu’est la remise en cause de la catégorie de l’humain.
Sans suivre spécifiquement l’idée d’un Volponi « précurseur » d’un
changement de paradigme dans les sciences, voire de la prise de
conscience écologique actuelle, il est intéressant de voir que l’auteur
permet d’aborder un nombre important de questions posées par
l’écocritique, champ d’étude qui a pris son essor dans le monde
anglo-saxon dans les années 90 et qui se diffuse aujourd’hui dans tous
les milieux académiques, y compris en Italie. Cette approche fonde son
analyse des objets littéraires et artistiques sur les représentations
qu’ils véhiculent des relations entre l’être humain et l’environnement
naturel (C. Goltfelty, 1996 ; T. Clark, 2011). En s’appuyant sur les
sciences (expérimentales, humaines et sociales), le discours écocritique
nous invite à imaginer de nouvelles manières d’habiter le monde, de le
penser (D. Haraway, 1991, 2003) ou d’y survivre (S. Iovino, 2006, 2016 ;
J.-P. Engélibert, 2019).
En relisant P. Volponi dans cette perspective, nous espérons pouvoir
enrichir les études volponiennes d’une part, et les études écocritiques
de l’autre. Cette journée s’inscrit par ailleurs dans un travail
collectif plus large, qui nous occupe, en tant que groupe, depuis deux
années, avec un atelier de traduction des essais de Volponi Del naturale
e dell’artificiale. Cet atelier qui engage à la fois enseignant·e·s,
chercheur·se·s et étudiant·e·s, se veut, en plus d’un lieu pour
travailler la traduction, le cadre d’une réflexion herméneutique plus
large sur l’auteur.
Les communications pourront donc porter sur un ou plusieurs aspects de
l’œuvre volponienne pour lesquels nous proposons ici des pistes.
Pistes proposées
Axe 1 – Espaces géographiques, territoires historiques
Comment apprécier la géographie volponienne ? Quelle place
occupe-t-elle et quel rôle joue-t-elle dans la narration ? Cet axe
privilégie les approches tenant compte de l’importance d’Urbino et du
paysage des Marches dans la biographie de Volponi, mais aussi des
rapports, essentiels pour comprendre sa pensée, entre territoire,
histoire et politique. Il devra permettre de problématiser les notions
de paysage, de nature et d’environnement pour dégager les déclinaisons
volponiennes.
Axe 2 – Un monde de relations
Nous invitons à proposer des communications impliquant une réflexion sur
la phénoménologie de la relation humain-environnement telle qu’elle
transparaît notamment à travers les questionnements autour de la
corporéité, de l’animalité et de l’hybridité. On pourra aussi s’attacher
au problème de la place du poète, de l’industriel et du politicien au
sein de ces relations, et de leurs fonctions respectives.
Axe 3 – Politiques du vivant
Dans cet axe, nous interrogerons les implications politiques et sociales
des relations humain-nature dans l’œuvre de Volponi. Il peut aussi bien
s’agir de relations d’interdépendance que de fusion, d’opposition ou de
domination à l’ère du capitalisme ou à une époque où la science est
devenue première pour interpréter le monde, redéfinissant les contours
de ce qu’est le vivant.
Axe 4 – Ecopoétique et traductologie volponiennes
Cet axe consistera à engager une réflexion sur la manière dont la langue
et le style volponiens contribuent à construire une représentation
originale des relations écologiques au sens large, ainsi que sur la
relation entre poétique et politique chez cet auteur. On pourra se
pencher sur les fonctions et les effets des choix narratologiques ou des
outils poétiques que sont l’analogie, l’allégorie, la prosopopée, etc.
Mais on pourra aussi proposer des pistes pour de nouvelles traductions
ou retraductions volponiennes, ou suggérer ce que ces traductions
apportent à l’interprétation de l’œuvre.
Dates et délais
Nous attendons les propositions (300 signes max) pour le 15 mars 2020 au
plus tard. Elles devront être envoyées à l’adresse suivante :
[log in to unmask]
La journée d’étude est prévue pour le 15 juin 2020.
Groupe organisateur : Marie Fabre (ENS de Lyon, Triangle), Hugo Semilly
(Université de Poitiers, FoReLLIS), Amélie Aubert-Noël (Nanterre/ENS de
Lyon, CRIX/Triangle) Lucrezia Chinellato (Lyon 3), Mauro Candiloro
(CRIX), Elena Paroli (ENS de Lyon, Triangle), avec l’aide des étudiants
de l’ENS de Lyon et du master TLEC de Lyon 2.
Contact : adresse ci-dessus (de préférence) ou [log in to unmask],
[log in to unmask], [log in to unmask]
***
ITALIAN VERSION
La vivente esplosione / La vivante explosion :
Ecologie volponiane
Costantemente scisso tra la vocazione di poeta, l’attività di romanziere
e il ruolo di dirigente industriale, Paolo Volponi ha prodotto un’opera
che vale innanzitutto per le tensioni che vi si sprigionano e che fanno
di lui un autore “estremo”, per riprendere il felice titolo di un
recente convegno (“Volponi estremo”). A lungo confinato nel novero della
“letteratura industriale”, etichetta con la quale Volponi era entrato
nei manuali di storia della letteratura col suo romanzo d’esordio,
Memoriale (1962), l’autore e la sua opera conoscono in questi ultimi
anni una nuova fortuna critica, che si spiega in parte con l’attualità
di alcune tematiche a lui care.
La natura e il posto che vi occupano gli uomini e gli altri esseri
viventi, l’inscrizione e il ruolo del paesaggio nella sua opera poetica
e narrativa, la possibilità della fine del mondo o ancora la dialettica
forte tra il naturale e l’artificiale (G. De Santi, 2015 ; M. Raffaeli,
2008 ; E. Zinato, 1999), sono infatti tutti temi che P. Volponi non ha
mai smesso di interrogare con notevole intensità, e che non potevano non
attirare l’attenzione della critica in un’epoca particolarmente
sensibile a tali tematiche.
La poesia, i romanzi ma anche i saggi, i discorsi parlamentari e le
interviste propongono e dispiegano al loro interno un complesso di
figure e di motivi caratteristici di un profondo attaccamento alla
natura e, più in generale, al rapporto fra vivente e mondo naturale.
Volponi sviluppa costantemente un pensiero critico sul rapporto che
l’umano intrattiene con lo spazio che abita, elaborando così in
filigrana ciò che si potrebbe chiamare un “pensiero ecologico”. In
particolare, si può pensare alla presenza proteiforme della natura in
tutta la sua poesia o allo studio dei cambiamenti operati dal
capitalismo nelle relazioni tra gli esseri viventi (Del naturale e
dell’artificiale, 1999), passando per la rappresentazione di una certa
fine del mondo o dell’umanità (Il pianeta irritabile, 1978) e il ruolo
preponderante accordato al corpo sensibile inscritto nello spazio
(Corporale, 1974).
Tutto ciò invita a rileggere l’insieme dei suoi testi alla luce
dell’ecocritica e dell’ecopoetica, e a utilizzarne gli strumenti per
restituire l’originalità di quest’opera, nella quale D. Fioretti (2014)
intravede un’anticipazione di quel «cambiamento epistemico ormai
evidente» che è la messa in discussione della categoria dell’umano.
Senza seguire nello specifico l’idea di un Volponi «precursore» di un
cambiamento di paradigma nelle scienze, o perfino della presa di
coscienza ecologica attuale, è interessante osservare come l’autore
italiano permetta di affrontare un numero importante di questioni poste
dall’ecocritica, un campo di studi che ha cominciato a prendere piede
negli anni ’90 in area anglosassone e che è oggi diffuso in tutti gli
ambienti accademici, ivi compresi italiani. L’approccio ecocritico fonda
l’analisi degli oggetti letterari e artistici a partire dalle
rappresentazioni che questi ultimi offrono delle relazioni fra uomo e
ambiente naturale (C. Goltfelty, 1996; T. Clark, 2011). Il discorso
ecocritico, basandosi sulle scienze (sperimentali, umane e sociali),
invita così a immaginare nuovi modi di abitare e pensare il mondo (D.
Haraway, 1991, 2003), o di sopravvivervi (S. Iovino, 2006, 2016 ; J.-P.
Engélibert, 2019).
Rileggendo Volponi in tale prospettiva, vorremmo arricchire tanto il
campo degli studi volponiani quanto quello dell’ecocritica. D’altronde,
questa giornata di studi nasce all’interno di un progetto collettivo più
ampio al quale lavoriamo in équipe da due anni grazie alla creazione di
un atelier di traduzione dei saggi di Volponi raccolti in Del naturale e
dell’artificiale. L’atelier, che riunisce al tempo stesso insegnanti,
ricercatori e studenti, vuole essere, oltre ad un’occasione di lavoro
sulla traduzione, il luogo di una riflessione ermeneutica più ampia
sull’autore.
Gli interventi potranno dunque incentrarsi su uno o più aspetti
dell’opera volponiana, di cui proponiamo qui alcune declinazioni
tematiche.
Piste proposte
1 – Spazi geografici, territori storici
Da quale prospettiva analizzare la geografia volponiana? Quale posto
occupa e quale è il suo ruolo nella narrazione? Questa sezione tematica
privilegia le proposte che tengono conto dell’importanza di Urbino e del
paesaggio delle Marche nella biografia di Volponi, senza dimenticare i
rapporti fra territorio, storia e politica, essenziali alla comprensione
del pensiero dell’autore. Essa dovrà permettere di problematizzare, a
partire dalle posizioni di Volponi, le nozioni di paesaggio, natura e
ambiente.
2 – Un mondo di relazioni
Accogliamo qui interventi che vogliono riflettere sulla fenomenologia
della relazione uomo-ambiente così come essa traspare soprattutto
attraverso le problematiche della corporeità, dell’animalità e
dell’ibrido. Si potrà anche discutere della questione della posizione
del poeta, dell’industriale e del politico all’interno di queste
relazioni, e delle loro funzioni rispettive.
3– Politiche del vivente
In questa sede verranno analizzate le implicazioni politiche e sociali
delle relazioni fra uomo e natura nell’opera di Volponi. Possono essere
altresì trattate le relazioni d’interdipendenza, fusione, opposizione o
dominazione al tempo del capitalismo o ad un’epoca in cui la scienza è
divenuta primordiale per interpretare il mondo, ridefinendo i confini
del vivente.
4– Ecopoetica e traduttologia volponiane
Questa sezione è dedicata a sviluppare una riflessione sul modo in cui
la lingua e lo stile di Volponi contribuiscono a costruire una
rappresentazione originale delle relazioni ecologiche in senso ampio,
oltre che ad indagare la relazione fra poetica e politica nell’autore.
Vi si potranno esaminare le funzioni e gli effetti delle scelte
narratologiche o degli strumenti poetici adottati, quali l’analogia,
l’allegoria, la prosopopea, etc. Si potranno inoltre avanzare proposte
per nuove traduzioni o ritraduzioni volponiane, o riflettere sul
contributo che tali traduzioni offrono all’interpretazione dell’opera.
Date e termini d’invio delle proposte
Le proposte d’intervento (max 300 caratteri) sono da inviare entro e non
oltre il 15 marzo 2020 al seguente indirizzo:
[log in to unmask]
La giornata di studi si terrà il 15 giugno 2020.
Comitato organizzativo : Marie Fabre (ENS de Lyon, Triangle), Hugo
Semilly (Université de Poitiers, FoReLLIS), Amélie Aubert-Noël
(Nanterre/ENS de Lyon, CRIX/Triangle) Lucrezia Chinellato (Lyon 3),
Mauro Candiloro (CRIX), Elena Paroli (ENS de Lyon, Triangle), con la
collaborazione degli studenti de l’ENS di Lione e del Master TLEC di
Lione 2.
Contatti : preferibilmente l’indirizzo sopra indicato, oppure :
[log in to unmask], [log in to unmask],
[log in to unmask]
Bibliographie
BLANC Nathalie et al., « Littérature & écologie : vers une écopoétique
», Écologie & politique 2008/2 (N°36), P. 15-28
CANDILORO Mauro, La poésie de Paolo Volponi comme forme complexe de
relation, Université de Lyon, 2018 (http://theses.fr/2018LYSES022)
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COLLOT Michel, « Pour une géographie littéraire », Fabula-LhT, n° 8, «
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IOVINO Serenella, Ecocriticism and Italy: ecology, resistance, and
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IOVINO Serenella, Ecologia letteraria: una strategia di sopravvivenza,
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MOBILI Giorgio, Irritable bodies and postmodern subjects in Pynchon,
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RAFFAELI Massimo, « Il paesaggio di Volponi », L’illuminista, N°24, 2008
RITROVATO Salvatore, TORACCA Tiziano et ALESSANDRONI Emiliano (eds.),
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ROMESTAING Alain, SCHOENTJES Pierre, SIMON Anne, « Essor d’une
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française contemporaine, N° 11 Écopoétiques, 2015
SCAFFAI Niccolò, Letteratura e ecologia. Forme e temi di una relazione
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TCHEHOFF Igor, Il soggetto corporale nella narrativa di Paolo Volponi,
Stockholm, Stockholms universitet, 2009
ZINATO Emanuele, « Paesaggio, animalità e utopia nelle prose di Volponi
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ed, 1999.
Mauro Candiloro (Ph.D) - Marie Fabre (MCF ENS de Lyon-Triangle)
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