(Voir en français plus bas)
09/12/2014 - Reducing income inequality would boost economic growth, according to new OECD analysis. This work finds that countries where income inequality is decreasing grow faster than those with rising inequality.
The single biggest impact on growth is the widening gap between the lower middle class and poor households compared to the rest of society. Education is the key: a lack of investment in education by the poor is the main factor behind inequality hurting growth.
“This compelling evidence proves that addressing high and growing inequality is critical to promote strong and sustained growth and needs to be at the centre of the policy debate,” said OECD Secretary-General Angel Gurría. “Countries that promote equal opportunity for all from an early age are those that will grow and prosper.”
Rising inequality is estimated to have knocked more than 10 percentage points off growth in Mexico and New Zealand over the past two decades up to the Great Recession. In Italy, the United Kingdom and the United States, the cumulative growth rate would have been six to nine percentage points higher had income disparities not widened, but also in Sweden, Finland and Norway, although from low levels. On the other hand, greater equality helped increase GDP per capita in Spain, France and Ireland prior to the crisis.
The paper finds new evidence that the main mechanism through which inequality affects growth is by undermining education opportunities for children from poor socio-economic backgrounds, lowering social mobility and hampering skills development.
People whose parents have low levels of education see their educational outcomes deteriorate as income inequality rises. By contrast, there is little or no effect on people with middle or high levels of parental educational background.
The impact of inequality on growth stems from the gap between the bottom 40 percent with the rest of society, not just the poorest 10 percent. Anti-poverty programmes will not be enough, says the OECD. Cash transfers and increasing access to public services, such as high-quality education, training and healthcare, are an essential social investment to create greater equality of opportunities in the long run.
The paper also finds no evidence that redistributive policies, such as taxes and social benefits, harm economic growth, provided these policies are well designed, targeted and implemented.
The working paper, Trends in income inequality and its impact on economic growth, is part of the OECD’s New Approaches to Economic Challenges Initiative www.oecd.org/naec, an Organisation-wide reflection on the roots and lessons to be learned from the global economic crisis, as well as an exercise to review and update its analytical frameworks.
The paper and a four-page summary are available at www.oecd.org/social/inequality-and-poverty.htm
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Les inégalités pèsent sur la croissance économique, selon l'OCDE
09/12/2014 - Réduire les inégalités de revenus pourrait donner un coup de fouet à la croissance économique, selon une nouvelle analyse de l'OCDE. Les travaux de l’Organisation montrent en effet que la croissance économique croît plus vite dans les pays où les inégalités de revenus diminuent que dans ceux où les inégalités de revenus augmentent.
L’effet le plus important constaté sur la croissance est provoqué par le creusement de l’écart entre, d’un côté, la classe moyenne inférieure et les ménages pauvres et, de l’autre, le reste de la société. L’éducation est la clé : c’est principalement à cause de l’investissement insuffisant des ménages pauvres dans l’éducation que les inégalités pèsent sur la croissance.
« Ces éléments indiscutables montrent à quel point il est crucial de s’attaquer à l’aggravation des inégalités si l’on veut favoriser une croissance forte et pérenne, et combien il importe de placer cette question au premier plan des débats sur l’action à mener », constate Angel Gurría, Secrétaire général de l'OCDE. « Ce sont les pays qui œuvrent à l’égalité des chances dès le plus jeune âge qui parviendront à relever le défi de la croissance et de la prospérité ».
Le creusement des inégalités a coûté plus de 10 points de croissance au Mexique et à la Nouvelle-Zélande ces vingt dernières années, et entre 6 et 9 points aux États-Unis, à l’Italie et au Royaume-Uni. Le même phénomène s’observe en Finlande, en Norvège et en Suède, même si les niveaux d’inégalité étaient moins élevés. À l’inverse, une situation plus égalitaire a contribué à faire progresser le PIB par habitant en Espagne, en France et en Irlande avant la crise.
Selon de nouveaux éléments mis en évidence dans ce rapport, les inégalités agissent principalement sur la croissance en limitant les possibilités d’instruction des enfants issus de milieux socioéconomiques modestes, ainsi que la mobilité sociale et le développement des compétences.
Les résultats scolaires des personnes dont les parents ont un faible niveau d’instruction se dégradent à mesure que les inégalités de revenu sont plus prononcées. À titre de comparaison, ce n’est pratiquement pas le cas, voire pas du tout, lorsque le niveau d’instruction parental est moyen ou élevé.
Les effets des inégalités sur la croissance découlent de l’écart non pas entre les 10 % les plus pauvres de la population mais bien entre les 40 % les plus défavorisés et le reste de la société. L’OCDE estime que les programmes de lutte contre la pauvreté ne pourront, à eux seuls, résorber cet écart. Les transferts en nature et le renforcement de l’accès aux services publics, notamment à des services d’éducation, de formation et de soins de qualité, constituent un investissement social essentiel pour améliorer l’égalité des chances à long terme.
Il ressort également de l’analyse que la redistribution, fondée notamment sur les impôts et les prestations sociales, n’est pas en soi un frein à la croissance, à condition que les mesures prises dans ce sens soient conçues, ciblées et mises en œuvre correctement.
Ce document de travail intitulé Trends in income inequality and its impact on economic growth s’inscrit dans le cadre de l’initiative de l'OCDE relative à de Nouvelles approches face aux défis économiques www.oecd.org/fr/naec, un processus de réflexion engagé à l’échelle de l’Organisation sur les causes de la crise économique mondiale et les enseignements à en tirer, en vue notamment de favoriser un processus d’amélioration continue des grilles d’analyse de l'OCDE.
Le rapport (en anglais) et un document de synthèse de 4 pages (disponible en français) sont consultables sur le site www.oecd.org/fr/social/inegalite-et-pauvrete.htm
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