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From: [log in to unmask] [mailto:[log in to unmask]] On Behalf Of michelle lecolle
Sent: 19 March 2012 09:58
To: [log in to unmask]
Subject: [chercheurs_sdl] Appel revue Mots : discours sur l'enseignement supérieur
*/_RAPPEL_ /*
*//*
*//*
*/Mots. Les langages du politique /*
Appel à contributions pour un dossier publiable en 2013
*Les discours sur l’enseignement supérieur *
La revue */Mots. Les langages du politique/* entend publier en 2013 un
dossier rassemblant des travaux portant sur les discours de
l’enseignement supérieur.
_Problématique générale _
*1.**En France et dans l’Union européenne*
Le 25 mai <http://fr.wikipedia.org/wiki/25_mai>1998
<http://fr.wikipedia.org/wiki/1998>, les quatre ministres chargés de
l'enseignement supérieur d'Allemagne
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Allemagne>, de France
<http://fr.wikipedia.org/wiki/France>, de Grande-Bretagne
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande-Bretagne>et d'Italie
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Italie>_, lors d’un colloque à la
Sorbonne,_lancent un appel à la construction d'un espace européen de
l'enseignement supérieur. Cet appel invite à favoriser les échanges et à
faire converger les cursus universitaires vers un cadre de référence
commun.
En juin 1999 <http://fr.wikipedia.org/wiki/1999>, la déclaration de
Bologne (19 juin), signée par 29 pays, initie le processus éponyme, qui
se donne comme objectif d’harmoniser les systèmes d’enseignement
supérieur européens, d’améliorer leur qualité, leur compétitivité et
leur attractivité à l’échelle mondiale, et d’augmenter la mobilité des
étudiants, des chercheurs et des personnels au sein de l’Europe. En
2011, 47 Etats sont engagés dans le processus qui concerne l'ensemble
des pays du continent européen, y compris la Turquie et la Russie, mais
à l'exception de la Biélorussie
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Bi%C3%A9lorussie>, de Monaco
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Monaco>, de Saint Marin
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Marin>, et du Kosovo
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Kosovo>.
La mise en œuvre du processus de Bologne va se traduire essentiellement
par :
-une réforme des parcours comportant trois paliers : un cycle
pré-licence de 3 ans, un cycle post-licence de 5 ans, et le doctorat au
bout de 8 ans ;
-la modularisation de l’enseignement allant de pair avec la mise en
place du système de « crédits » transférables (les ECTS -
//European/ Credits Transfer System/) entre établissements européens ;
-le développement de compétences et connaissances transversales
(langues, technologies de l’information et de la communication).
Parallèlement se met en place une politique de recherche découlant de
« la stratégie de Lisbonne » (du nom du conseil européen tenu dans cette
ville en 2000), qui prône le développement d’une « économie de la
connaissance » basée sur « l’innovation » – politique qui se traduit par
une « autonomie » croissante des Universités, par la mise en place de
procédures d’évaluation tous azimuts, et par une attention accrue portée
à l’insertion professionnelle des étudiants.
Ces deux processus (déclaration de Bologne et stratégie de Lisbonne) ont
conduit à un profond remodelage de l’enseignement supérieur européen,
salué par certains comme une nécessaire modernisation pour faire face
aux défis de la compétition mondiale, critiqué par d’autres comme une
marchandisation croissante du savoir et une subordination de la
recherche aux impératifs des grands groupes économiques privés.
Ces évolutions rapides ont été accompagnées de nombreuses créations
lexicales et discursives (acronymes, phraséologies) : « économie de la
connaissance », « Europe du savoir », « lisibilité des parcours et des
diplômes », « employabilité des étudiants », et plus récemment, la
notion d’excellence, reprise en France avec beaucoup d’insistance,
notamment dans les acronymes tels que LABEX (laboratoires d’excellence),
initiatives d’excellence (IDEX), EQUIPEX (équipements d’excellence).
*2.**Mise en résonance *
Ce dossier sera ouvert à d’autres problématiques concernant
l’enseignement supérieur, notamment dans des pays émergents où
l’investissement éducatif à ce niveau se développe considérablement et
suscite débats et discours dans les sphères politiques et les médias.
Tel est le cas par exemple du Brésil des années Lula (2003-2010). Cette
ouverture permettra de mettre en contraste des discours et des
argumentations, par exemple sur les questions du financement public ou
privé de l’enseignement supérieur, du soutien financier aux étudiants
d’origine modeste, des politiques préconisant ou mettant en place une
hausse importante des droits d’inscription. Mais elle permettra aussi de
souligner des problématiques communes, par exemple sur l’évaluation des
enseignements et de la recherche, ou sur le soutien ciblé à des projets
novateurs. Grâce à cette diversité géographique, ce dossier devrait
permettre de mieux cerner aussi bien les spécificités dues à des
contextes politiques et socio-économiques différents que les
représentations communes, construites notamment dans les instances
internationales chargées de diffuser des conceptions et des pratiques
relatives à l’enseignement supérieur.
*3.**Corpus mis à l’étude*
Les corpus soumis à l’étude pourront être :
-les discours gouvernementaux nationaux, ceux de l’Union européenne
(conseils des ministres, Commission européenne), ceux des Nations Unies
et notamment de l’UNESCO ;
-les textes officiels mettant en œuvre les politiques éducatives ;
-les débats législatifs nationaux, notamment en France celui relatif au
vote de la loi Liberté et Responsabilité des Universités (10 août 2007),
sans oublier les débats au Parlement européen ;
-les discours de campagne électorale abordant cette thématique ;
-les discours syndicaux ;
-les discours médiatiques, notamment ceux qui ont rendu compte des
mouvements de protestation universitaire qui ont agité l’Europe ;
-les blogs d’acteurs du monde universitaire et les forums sur Internet.
-
*4.**Approches possibles *
Sans exclure d’autres approches, nous suggérons ici des domaines de
recherche possibles :
-les créations lexicales et discursives qui ont accompagné les
modifications du paysage de l’enseignement supérieur en Europe ou hors
Europe, leur diffusion, leurs emplois argumentatifs dans les discours de
politique universitaire, les enjeux de la nomination des processus en
cours ;
-les phénomènes dialogiques – gloses, polémiques, détournement
d’expressions, etc. – particulièrement actifs autour des dénominations
évoquées ;
-les différentes représentations discursives construites par les
discours sur l’enseignement supérieur, qu’elles portent sur celui-ci et
ses finalités, ou sur les acteurs sociaux concernés ;
-les processus argumentatifs justifiant ou critiquant les politiques
mises en œuvre : type d’arguments invoqués, stratégies linguistiques
telles que la présupposition ou l’appui sur des discours d’experts,
mobilisation de valeurs, etc.
_Modalités de soumission_
Les contributions pourront prendre la forme d’articles (maximum 40 000
signes tout compris) ou de notes de recherche (maximum 15 000 signes
tout compris). Les auteurs soumettront aux deux coordonnateurs, avant le
*1^er avril 2012*, un avant-projet (3 000 signes maximum tout compris),
dont l’acceptation vaudra encouragement mais non pas engagement de
publication.
Les contributions devront être proposées aux trois coordinateurs avant
le *1^er septembre 2012*. Conformément aux règles habituelles de la
revue, elles seront préalablement examinées par les coordinateurs du
dossier, puis soumises à l’évaluation doublement anonyme de trois
lecteurs français ou étrangers de différentes disciplines. Les réponses
aux propositions de contributions seront données à leurs auteurs au plus
tard *en décembre 2012*, après délibération du Comité éditorial. Les
références bibliographiques devront figurer en fin d’article et être
mentionnées dans le corps du texte sous la forme : (Machin, 1983).
L’usage des caractères italiques sera réservé aux mots et expressions
cités en tant que tels, et les guillemets aux énoncés dûment attribués à
un auteur, ou à la glose d’un syntagme. Un résumé de cinq lignes et cinq
mots-clés seront joints à l’article.
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*_Coordination du dossier_*
*__*
Michèle Monte et Sylvianne Rémi-Giraud
([log in to unmask] <mailto:[log in to unmask]>,
[log in to unmask] <mailto:[log in to unmask]>)
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