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French mining archaeology protection policy - see your debate about cavers...

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"SERVICE CULTUREL L'ARGENTIERE" <[log in to unmask]>

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Wed, 23 Feb 2000 18:00:19 +0100

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Association Française pour l'Etude des Mines et de la Métallurgie 
(de l'Antiquité à l'Epoque Moderne)
Programme H-03 du Conseil National de la Recherche Archéologique

 Le Ministre de la Culture, dans son communiqué du 2 mars 1987, a rappellé
que "Quelle que soit leur époque, les sites miniers appartiennent au
patrimoine archéologique", suite aux arrêtés de la Cour d'Appel de Besançon
du 1 novembre 1986 confirmant que "l'étude des mines et techniques minières
du XIXème siècle constitue partie intégrante de l'archéologie", et du 13
novembre 1989, confirmé par la Cour de Cassation le 28 novembre 1989,
précisant que "la nature archéologique des haldes n'est pas contestée".

 Il s'ensuit que les mines anciennes, et leurs abords, toutes périodes
confondues, font partie du patrimoine archéologique national au même titre
que tous les autres sites archéologiques,  et de ce fait elles entrent dans
le cadre juridique des lois de 1941 et de 1980 destinées à y règlementer les
activités, dans le but de les préserver des nuisances, voire de la
malveillance.

 Ce patrimoine est très fragile et l'ouverture d'accès à ces milieux,
surtout lorsqu'ils sont  souterrains, entraine un déséquilibre de ces
milieux, que toute étude archéologique doit prendre en compte. Cependant
nous constatons un accroissement de la fréquentation clandestine de ces
milieux souterrains sous plusieurs formes :

… réouverture sauvage de réseaux,
… "terrain de course" pour certains spéléologues,
… ouverture au public à des fins commerciales,
… vols de mobilier par des pilleurs de mobilier archéologique utilisant des
détecteurs de métaux,
… zones d'approvisionnement pour des collectionneurs et des marchands de
minéraux,

qui se développe généralement sur des sites encore non-étudiés ou dont
l'étude n'est pas terminée. Cette surfréquentation s'accompagne
inévitablement de dégradations irréversibles des rares vestiges et indices
archéologiques présents dans ces milieux.

 L'Association pour l'Etude des Mines et de la Métallurgie, dont les membres
exercent tous leurs activités dans le cadre de programmes de recherches
agréés par les Services Régionaux de l'Archéologie et le Conseil National de
la Recherche Archéologique (Programme H-03), s'inquiète du développement
anarchique actuel et croissant d'investigations menées sur ce patrimoine,
par des personnes non-averties, et le plus souvent hors contexte
scientifique et non respectueuse de la reglementation en vigueur.

 L'Association se refère à cette dernière, et demande donc aux Services de
l'Etat chargés de l'application des lois dans ce domaine, de veiller à ce
que les porteurs de projets d'utilisation sportive ou de valorisation du
patrimoine minier soient clairement informés de ce cadre juridique et les
obligations qu'il entraine aux niveaux scientifiques et administratifs, de
même que leur stricte application à l'encontre des personnes qui se livrent
à la destruction de ce patrimoine.

L'ARCHEOLOGIE DES MINES ET DE LA METALLURGIE EN FRANCE

Programme H03 du
Conseil National de la Recherche Archéologique
Bilan 1990-1995 - Orientations pour l'avenir

d'après Marie-Christine Bailly-Maître
Chargé de recherche au CNRS, membre du CNRA

1 - Les buts du programme H03
 Le programme "H03-Mines et Métallurgie" poursuit plusieurs objectifs:
… écrire une histoire des techniques, de la protohistoire aux temps
contemporains, depuis la recherche et l'extraction des matières premières
jusqu'à la fabrication et l'utilisation de l'objet fini ;
… mettre en évidence les raisons des évolutions techniques: flux des
matières premières et des compétences, évolution des besoins économiques
selon les périodes, conséquences sur la localisation des structures de
productions, etc... ;
… mesurer l'impact des activités artisanales et industrielles sur les
paysages, sur la fixation de l'habitat et des nécropoles, sur le
paléoenvironnement et la pollution, etc... ;
… tenter de définir les politiques et les choix économiques face aux
richesses du sous-sol et à leur exploitation (approche économique, politique
et sociale).

 Il ressort de ces objectifs que la recherche organisée autour de ce thème
est, par essence, diachronique et pluridisciplinaire. Elle se situe au
carrefour de plusieurs domaines - histoire économique, sociale, politique,
technique - et fait appel aux compétences de l'archéologie, de l'histoire,
de la géographie, de la géologie, de la métallurgie, de la métallographie,
de la botanique, de l'éthnologie, etc....Elle dépasse largement le cadre des
frontières nationales et collabore avec des chercheurs étrangers, européens
et africains, comme en témoignent les colloques internationaux organisés par
des membres du programme

2 - Bilan quantitatif des opérations 1990-1995
 On constate tout d'abord de très grandes disparités entre les régions, tant
du point de vue du nombre d'opérations engagées que du nombre de chercheurs
travaillant sur ce thème. En Alsace, Lorraine, et dans une moindre mesure
Bourgogne et Franche-Comté, l'archéologie minière et métallurgique est une
tradition ancienne. En dehors de quelques opérations majeures, on recense
beaucoup de programmes de recherche conduits par des chercheurs bénévoles
appartenant à un tissu associatif assez dense.
 D'autres régions ressemblent à un désert culturel dans ce domaine. Ainsi la
Corse, l'Ile de France, le Nord-Pas-de-Calais, la Basse-Normandie et la
Picardie où il n'existe aucune recherche H03. Poitou-Charentes, le Centre et
la Haute-Normandie sont très défavorisés.
 En Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur, les
recherches sont très actives et prennent la forme de fouilles programmées
généralement pluriannuelles mais elles sont principalement le fait de
quelques chercheurs professionnels : en Rhône-Alpes, deux chercheurs.

 La seconde remarque que l'on peut faire est que les acteurs "moteurs" de
cette discipline sont peu nombreux. Ce sont essentiellement des
professionnels du Conseil National de la Recherche Scientifique (CNRS)
(Cl.Domergue, B.Cauuet, M.Ch.Bailly-Maître, P.Fluck, A.Ploquin), de
l'Enseignement Supérieur (P.Benoit, N.Dieudonné, M.Mangin,) de l'Education
Nationale (J.Grandemange, D.Morin), des collectivités territoriales
(B.Ancel), de la Culture (H.Barge, Cl.Dubois) ou venant d'autres milieux
professionnels (F.Pierre). Le rôle de ces chercheurs est déterminant. Ils
sont titulaires des opérations programmées "majeures" ; ils ont une mission
de conseil auprès des chercheurs débutants dans cette discipline; un rôle
incitatif, aussi, par le biais des diplômes universitaires. Enfin, ils
contribuent à fédérer une communauté scientifique où le bénévolat et
l'amateurisme, au sens premier du terme, doivent être largement encouragés,
notamment pour les programmes d'inventaires. La préservation de la recherche
conduite par des non-professionnels de l'archéologie est un facteur
important de la dynamique de cette discipline.

 La part du sauvetage et en particulier du sauvetage programmé qui était peu
importante tend à se développer. Pour la métallurgie, les découvertes se
multiplient, notamment à l'occasion de fouilles urbaines : quartier médiéval
de forgerons à Marseille, structures métallurgiques à Bordeaux, atelier
monétaire de La Rochelle, batteries de fours du haut Moyen Age aux Clérimois
qui a livré des ensembles encore uniques en France et alimenté la recherche
paléométallurgique. Les sites miniers sont, théoriquement, moins menacés par
les grands travaux d'aménagements. Pourtant, la reprise d'exploitation des
grandes aurières de l'Ouest de la France a engendré des fouilles par
B.Cauuet aux Fouilloux (Aquitaine), à Cros Gallet ou à Laurieras (Limousin)
qui ont considérablement fait avancer la connaissance que l'on avait de
l'exploitation de l'or durant la Protohistoire. Dans ce dernier cas, seule
l'archéologie de sauvetage liée à des grands travaux fournit actuellement
les moyens matériels indispensables à de telles études (notamment engins de
terrassement).
 A l'avenir, la situation va évoluer de façon radicale. La Loi du 15 Juillet
1994 modifiant le Code Minier rend l'Etat responsable de la sécurité pour
les sites miniers. Les DRIRE dressent donc la liste des mines "orphelines"
afin d'assurer les mises en sécurité, soit par pétardage des entrées, soit
par destruction des installations de surface (ateliers, câbles, etc...). Il
devrait résulter de cette situation une multiplication des fouilles de
sauvetage avant destruction des sites. Il faut donc envisager, dès à
présent, des discussions inter-ministérielles pour établir une base commune
de réflexion et de choix et former le personnel qui sera amené à faire ces
fouilles de sauvetage.

3 - Bilan qualitatif des opérations 1990-1995
 Le soutien accordé il y a une dizaine d'années au programme H27 puis H03
par le Ministère de la Culture, à l'instigation du Conseil Supérieur de la
Recherche Archéologique, a eu des effets très bénéfiques pour ces
disciplines et a permis d'obtenir les résultats qui sont exposés dans ce
paragraphe. Les opérations engagées peuvent être des fouilles, des
prospections, des programmes d'analyses. La volonté de ne pas disperser les
efforts et de ne pas multiplier les réouvertures de gisements a conduit à
des études poussées de certains sites "significatifs" ainsi qu'à des
recherches thématiques. Les conséquences de cette orientation se voient
aujourd'hui au travers de l'existence de chantiers importants, dont l'étude
dure depuis plusieurs années et de programmes alliant prospections et
fouilles légères, qui sont loin d'être achevés. L'approche archéologique des
réseaux souterrains est un travail de longue haleine qui a nécessité
l'élaboration d'une méthode spécifique.
 La recherche ne s'est pas développée de façon homogène, tant sur les plans
chronologique et thématique que géographique. Des champs ont été privilégiés
alors que d'autres restent à développer. Certains secteurs peuvent être
considérés comme à la pointe de la recherche européenne.

1 - Les techniques d'acquisition des matières premières
 Les sites dits majeurs ont en commun d'être des lieux d'extraction et de
métallurgie de métaux non ferreux, considérés comme "précieux" au moment de
leur exploitation. Ils sont complémentaires dans le temps: aurières du
Limousin (protohistoire), plomb argentifère à Brandes (Dauphiné - XIIe-XIVe
s.) et au Fournel (Dauphiné - Xe-XIVe/XIXe s.), cuivre argentifère à
Pampailly (Lyonnais - XVe  et XVIIIe s.), plomb et cuivre argentifères dans
le district de St-Laurent-le-Minier (Cévennes - XIIe-XVe s.) et dans le
district de Ste-Marie-aux-Mines (Alsace - XVIe s.), cuivre au Thillot
(Lorraine - XVIe - XVIIIe s.). Plusieurs d'entre eux permettent une étude
comparée des texes et du terrain, ont conservé à la fois des vestiges
miniers et métallurgiques et permettent d'en aborder les aspects politiques
(rôle des puissants face à ces richesses) et sociaux (habitat associé).

 Les avancées sur les techniques extractives ont été importantes :
… Les travaux conduits sur les aurières du Limousin révisent la datation de
ces exploitations qui témoignent d'une maîtrise des techniques souterraines
et de l'étayage dès la fin du premier Age du Fer. Une étude comparative sur
les mines en roche est conduite dans le Massif Armoricain, en Auvergne, en
Ariège et au Pays Basque. Cette recherche sur les mines celtes reste
pionnière en Europe.
… La connaissance des méthodes d'abattage et de gestion de l'espace
souterrain a progressé pour la période médiévale grâce à des sites comme
Brandes, le Fournel, Pampailly ou encore le district de St
Laurent-le-Minier. Il est possible de "vieillir" notablement certaines
techniques données comme renaissance par les sources documentaires.
… L'étude des immenses réseaux miniers de la Grande Province Minière
Germanique, dans les Vosges (côtés alsacien et lorrain), fleurons de l'art
des mines du XVIe s., offre la possibilité de vérifier la fiabilité des
traités renaissance, fondement de la connaissance de l'histoire des
techniques jusqu'à présent, grâce à des sites tels que ceux du Neuenberg, du
val de Lièpvre, du vallon du Saint-Pierremont,etc....
… L'usage de la poudre en mine, mutation considérée comme la plus importante
dans les techniques de percement, apparaît dès 1617 sur le site de Le
Thillot, alors que l'histoire retenait la date de 1627 en Slovaquie. Une
étude de l'évolution des fronts de taille et une première typologie
chronologique des fleurets servent de référence méthodologique

 A ces études, commencées pour la plupart depuis de nombreuses années,
s'ajoutent depuis 1990 de nouveaux centres de recherches tout aussi
fondamentaux :
… Un programme sur les mines antiques des Pyrénées, en liaison avec l'étude
des charbonnières menée par une équipe de géographes de Toulouse, dans une
approche interdisciplinaire;
… Le travail important, commencé depuis 1991 sur le site du Fournel à
L'Argentière-la Bessée, mine d'argent du Briançonnais exploitée au Moyen-Age
et au XIXe s. Outre les questions "ordinaires" sur les techniques minières,
ce site aborde depuis 1992 le problème de la fouille et de la conservation
de vestiges industriels.
… Un programme, enfin, débute dans le Poitou, sur le site de Melle, mine
d'argent carolingienne qui a alimenté un atelier monétaire dont on retrouve
les productions jusque dans les fouilles de Bourges. Les réseaux miniers
sont parfaitement conservés et une opération de sauvetage, en 1991, aux
Boulitotes, a permis de localiser les emplacements métallurgiques.

2 - La métallurgie
 La recherche sur les mines et la métallurgie met bien en évidence que les
hommes de l'art ont été essentiellement préoccupés à améliorer les
techniques extractives pour les non-ferreux et à faire évoluer les
techniques de transformation, du procédé direct à la métallurgie indirecte
pour le fer, de façon à pouvoir traiter tous les minerais.
 La recherche archéologique a suivi les mêmes priorités que celles qui ont
présidé à l'histoire des techniques. Pour les non-ferreux, elle a
essentiellement porté sur l'étude de grands sites extractifs alors que pour
le fer, elle s'est appliquée à la métallurgie.
 Dans le domaine de la métallurgie du fer, la communauté scientifique
française a su établir une étroite collaboration entre chercheurs et
organismes différents pour aboutir au programme PalSid, la mettant à la
pointe de la recherche européenne. Les résultats acquis depuis ces cinq
dernières années consacrent une longue phase de réflexion et d'analyses à
partir des découvertes archéologiques de vestiges ou de résidus de
métallurgie.
 Pour les structures de production, la question a évolué depuis 1990, grâce
à la multiplication de découvertes de fours ou fourneaux. Mais trois sites
ont principalement alimenté la réflexion. Dans la Montagne Noire, dans le
domaine des Forges aux Martys, une batterie de six fourneaux de réduction du
fer et de trois fourneaux d'affinage du Ier s. av.J.C. ont été mis au jour,
apportant une contribution "méditerranéenne" à la connaissance. Un site
métallurgique gallo-romain a été dégagé à Oulches (Indre), en liaison avec
une prospection sur les exploitations de fer antiques en Berry. Enfin, à
l'occasion d'une opération d'archéologie préventive le site des Clérimois
(Yonne) a livré plusieurs batteries de fours de réduction du haut Moyen Age.
 Le "grand est" est le premier pôle de recherche sur la métallurgie du fer.
Depuis 15 ans, plus de 1000 sites sidérurgiques de production directe ont
été inventoriés sur les 70 000 km2 des régions Bourgogne, Franche-Comté et
Lorraine. Des synthèses régionales sont parues ou sont sur le point de
l'être. Un atélier de travaux pratiques "Sidérurgie chez les Lingons, les
Séquanes et les Leuques" (1992-1994) a réuni de nombreux chercheurs et des
travaux universitaires ont vu le jour dans ce cadre à l'Université de
Franche-Comté. La collaboration avec le Groupe Suisse d'Archéologie du Fer
(GSAF) est de plus en plus étroite. Cet atélier s'est terminée par un
colloque et une publication: La sidérurgie ancienne de l'Est de la France
dans son contexte européen. Archéologie et archéométrie.
 La recherche sur la métallurgie du fer pour les périodes moderne et
contemporaine tente de préciser la chronologie du passage au procédé
indirect qui intervient, semble-t-il, assez tôt dans le Moyen Age. Pour les
régions alpines, se pose également la question de la diffusion du fourneau
"à la bergamasque". Plusieurs sites font actuellement l'objet d'une étude
archéologique: le haut fourneau de Savignac-Lédrier (Dordogne-XIXe s.), le
haut fourneau de Glinet à Campainville (Seine-Maritime - XVe-XVIe s.), le
fourneau de La Pelouse (Isère- XVIe s.).
 L'étude de structures métallurgiques encore en élévation pose des questions
de fond sur l'organisation de la recherche.

 Pour les résidus de métallurgie, le programme d'analyses PalSid, mis au
point à partir de la banque de donnée Artémise, a pour objectif de
caractériser les procédés de réduction du minerai de fer, d'affinage et de
forge de ce métal, mis en oeuvre dans l'antiquité jusqu'à l'avènement des
procédés modernes postérieurs à la révolution industrielle du XVIIIe s. Il a
aussi pour but de suivre l'évolution de ces procédés. La recherche actuelle
porte essentiellement sur la définition de critères fiables permettant de
différencier scories de réduction, d'affinage et de forge et sur la notion
d'héritage chimique. Ce programme consacre la collaboration de l'Université
(Besançon, Paris I, Poitiers, Toulouse, Lausanne), du CNRS (Unité de
Recherche "Paléométallurgie du fer et Culture" de Sévenans, le Centre de
Recherche Pétrographique et Géodynamique de Vandoeuvres) et le Ministère de
la Culture. Y participent géologues, physiciens, chimistes, archéologues,
etc... Il a vocation nationale et centralise la quasi totalité des études de
résidus de métallurgie provenant des découvertes archéologique. Ce qui
favorise une réflexion générale mais ralentit le rendu des résultats.
 Il faut souligner le retard pris par la recherche sur le traitement des non
ferreux, alors que la plupart des grands sites comportent des structures et
des déchets de métallurgie. La minérallurgie est la mieux connue des étapes
de transformation. Sur chacun de ces sites, les vestiges ont fait l'objet
d'une étude archéologique mais faute de moyens techniques et matériels,
l'approche analytique fait souvent défaut. Pour le XVIIIe siècle, le site de
Pampailly a livré à l'étude des vestiges intéressants correspondant aux
expérimentations du grand métallurgiste Jars. Un colloque international
s'est tenu sur la question, en 1990 à Lyon, dans le cadre des programmes du
PPSH, Argent, plomb et cuivre dans l'histoire, minéralurgie et métallurgie
des non ferreux dans l'Europe médiévale et moderne, pour conclure à
l'urgence de se donner les moyens nécessaires à cette étude.

3 - Les Prospections Thématiques
 Les opérations de Prospections Thématiques engagées depuis plusieurs années
couvrent une partie du territoire national. Là encore, les problématiques ne
sont pas toujours les mêmes d'un programme à l'autre et la répartition
spatiale de ces prospections est très inégale.
 Certaines ont pour objectif une enquête "régionale", tous métaux et toutes
périodes confondus. C'est le cas pour les sites du massif de l'Oisans, du
Briançonnais, ceux du Parc National des Ecrins (Hautes-Alpes-Isère) ou
encore du massif des Vosges (côtés alsacien et lorrain), les mines
polymétalliques et de fer sédimentaire de Franche-Comté (Doubs, Jura,
Hte-Saône et territoire de Belfort), les anciennes mines d'Auvergne et
régions limitrophes (Haut-Allier et Allagnon), les mines et sites
sidérurgiques de la forêt d'Othe.
 D'autres ont un objectif plus ciblé, soit thématique, soit chronologique:
les aurières en France, les sites métallurgiques de Paimpont en Bretagne,
les sites antiques du Berry.
 Plus récemment, des inventaires ont été entrepris sur les mines métalliques
des Alpes Maritimes et sur les sites de la réserve géologique de Digne. Un
programme débute sur les sites miniers et métallurgiques du Var ; il va
s'intégrer à un programme de recherche lancé en 1995, centré sur les mines
de cuivre dans le massif des Maures.

4 - Economie, société, paléoenvironnement
 Indépendamment des aspects purement techniques, la plupart des programmes
prennent en compte les composantes économiques et sociales de l'activité
minière et métallurgique. Chaque fois que c'est possible, l'habitat des
artisans est étudié: site de La Tène ancienne à Cros Gallet (aurière au
Chalard), habitat aux Forges (Les Martys), réflexion sur le cadre de vie des
sidérurgistes de l'Est de la France dans l'antiquité, avec notamment l'étude
des ateliers et des forges en milieu urbain; A Brandes la fixation d'une
agglomération minière permet l'étude d'une société et une recherche sur les
maladies professionnelles unique en Europe pour cette époque.
 L'approche paléoenvironnementale est de plus en plus présente dans la
démarche des chercheurs. L'activité minière et métallurgique s'est souvent
enracinée dans une région sur la très longue durée et en a profondément
marqué le paysage: bouleversements topographiques de surface et souterrains,
modification des réseaux hydrographiques, création d'étangs, épandage de
stériles (haldes) rendant les terrains incultes, création de sentiers,
pollution, etc...Un des thèmes du colloque de la Société d'Archéologie
Médiévale qui s'est tenu, à Grenoble en 1993, traitait de ce sujet. La
question du combustible est au coeur de la recherche métallurgique:
déforestation ou non, choix des espèces charbonnées, plantations
volontaires. Le colloque de Foix de 1990, Protoindustries et histoire des
forêts,, a montré les résultats d'une collaboration entre archéologues,
ethnologues, géographes, anthracologues, palynologues travaillant sur les
Pyrénées.

5 - Conservation du patrimoine et formation des chercheurs
 Parmi les questions qui se posent aux chercheurs, celle de la protection,
de la conservation et de la mise en valeur des sites miniers et
métallurgiques est cruciale. Ces vestiges, naturellement fragiles, subissent
des atteintes anthropiques multiples qui les oblitèrent irrémédiablement.
Par ailleurs, se développe un engouement du public pour les "musées de la
mine" in situ  de préférence, et les collectivités se pressent d'engager des
travaux de mise en valeur touristique.
 Enfin, les professionnels de l'archéologie minière et métallurgique se
préoccupent de la formation des jeunes chercheurs et entendent bien
développer cette fonction. Le collectif H03 qui s'est crée en 1982 a eu,
très vite, cette vocation, les "anciens" ayant pour mission d'aider les
chercheurs débutants. Mission qu'il a conservé. A côté de cette
"convivialité", des structures ont été mises en place. En premier lieu
viennent les universités, notamment Paris I et Besançon mais également
Nantes, Mulhouse, l'IPSé de Sévenans. Le CRA (Sophia Antipolis) organise des
stages en métallographie à Sévenans et sur le terrain sur les sites
alsaciens. Le CCSTI de L'Argentière (Hautes-Alpes), structure municipale
gérant le projet du Fournel, reçoit de jeunes chercheurs pour être formés
dans les disciplines de la recherche en archéologie minière.

6 - Collaboration avec l'étranger
 La plupart des chercheurs du groupe H03 ont des contacts personnels ou
institutionnels avec des chercheurs étrangers. Contacts avec l'ensemble des
chercheurs européens par le biais du Comité pour la Sidérurgie Ancienne,
liens avec l'Espagne (Casa Velazquez), les pays scandinaves, l'Italie
(Université de Bergame, de Sienne, de Padoue, programme Interreg.),
l'Angleterre (Ironbridge Institute, programme Raphaël MINET), la Suisse
(Groupe Suisse d'Archéologie du Fer), le Pôle Européen sur les Cultures
Alpines, etc...Le Centre de Recherche d'Histoire des Sciences de Paris I a
développé une étroite collaboration avec des chercheurs africains dont il
encadre des travaux universitaires.

4 - Les orientations scientifiques pour l'avenir
 Les orientations pour l'avenir s'organisent autour d'une réflexion
méthodologique et de questions scientifiques.

1 - La méthodologie
 Certes, les sites menacés par les grands travaux sont prioritaires et
peuvent apporter des informations de première importance, comme l'ont montré
les opérations des Fouilloux ou encore des Clérimois. Mais dans la mesure où
l'intérêt d'un site non menacé est avéré, des fouilles programmées, sur la
longue durée, sont éminemment souhaitables. Cet aspect est capital pour
notre discipline. La complexité des sites et des questions qui se posent
oblige à étudier les sites significatifs aussi longtemps que cela est
nécessaire.
 Le bilan dressé par le Ministère de la Culture pour les années 1985-1989
soulignait le dynamisme de cette branche de l'archéologie, sa capacité à
publier, à fédérer des recherches. Le bilan soulignait également l'une des
spécificités de l'archéologie minière, les rapports étroits avec les
laboratoires d'analyses.
 Si l'on souhaite que le programme H03, qui a atteint maintenant sa
maturité, rende selon ses capacités, il est nécessaire que l'action
entreprise puisse continuer dans les prochaines années et bénéficier de
moyens suffisants. Or plus que toute autre, l'archéologie minière et
métallurgique est couteuse et se trouve confrontée à des difficultés
matérielles importantes qui menacent la survie de certaines opérations. Afin
de mener à bien, en toute sécurité, des recherches souterraines, il importe
de fidéliser des chercheurs compétents en archéologie et en spéléologie,
compétence souvent acquise pendant de longues années de bénévolat. La
concurrence de l'archéologie préventive qui rémunère ses acteurs pose un
réel problème. Par ailleurs, des terrassements très importants sont
nécessaires et faute de moyens matériels, des opérations doivent être
ajournées. Enfin, c'est évident, la collaboration avec les laboratoires est
coûteuse.

 Les liens avec les organismes chargés de l'étude, de la mise en valeur et
de la protection du patrimoine doivent être forts. Et ce à plusieurs
niveaux:
… La recherche sur les structures minières et métallurgiques est commune à
plusieurs disciplines du patrimoine, tout particulièrement ce qui concerne
le bâti "récent" encore en élévation qui fait désormais l'objet de fouilles
archéologiques, accompagnant parfois des travaux de restauration, au titre
des Monuments Historiques. La Cellule Patrimoine Industriel de la
Sous-Direction de l'Inventaire Général a mis l'accent sur le patrimoine
sidérurgique. Une consultation des services régionaux de l'inventaire, pour
les besoins de ce bilan, a fait apparaître l'importance du travail accompli
par certaines régions, comme la Lorraine, la Champagne-Ardenne, le Centre,
Rhône-Alpes, etc...Des publications récentes ou en préparation en rendent
compte. Il paraît très important d'assurer une étroite collaboration entre
services de l'inventaire, de l'archéologie et Monuments Historiques, pour
une gestion et une étude cohérente de ce patrimoine.
… L'intégration du patrimoine minier et métallurgique, même XXe s., au titre
des sites archéologiques protégés par la législation en vigueur est récente.
Ce patrimoine reste très menacé de destruction. C'est pourquoi il est urgent
de réfléchir à sa protection. L'archéologie souterraine est souvent une
archéologie de sauvetage du fait de la dégradation des sites. Dégradation
naturelle d'un milieu fragile, aggravée par l'action conjuguée de certains
spéléologues, des minéralogistes, des collectivités trop pressées de
développer un tourisme à partir de leur patrimoine minier..
… Les collaborations entre archéologues et organismes chargés de la mise en
valeur du patrimoine minier et métallurgique doivent s'engager en amont de
toute réflexion. Les projets de musées de sites, de sentiers culturels se
multiplient: musée de la Montagne Noire (Aude), musée de site du Fournel
(Htes-Alpes), de Brandes (Isère), musée des mines des Hurtières (Savoie),
sentier du Thillot (Vosges), projet du Plan de la Tour (Var), etc...Il
importe, là aussi, d'assurer, dans la mesure du possible, un minimum de
cohérence car les options prises sont très diverses : intervention de
cabinets de faisabilité, initiative individuelle des communes ou des
départements. En outre, il faudrait réfléchir au problème de la dévolution,
à des musées, du mobilier archéologique provenant des fouilles, mobilier
souvent encombrant et nécessitant des restaurations pour assurer sa
pérennité. Ce peut être des pompes en bois de plusieurs mètres de long, des
machines dans le cas de vestiges industriels, etc.... Il faut prendre en
compte cette spécificité.
… Le découpage de la programmation actuelle ne représente pas la réalité du
regroupement des chercheurs. Les bilans scientifiques des services régionaux
de l'archéologie, entièrement dépouillés, et la carte archéologique montre
que tous les chercheurs travaillant sur les mines et la métallurgie, sur la
longue durée, se retrouvent dans le cadre du programme H3 et du collectif de
chercheurs qui en est issu.
… La question de la formation a été évoquée précédemment. C'est un élément
capital dans cette discipline. La fouille de travaux miniers exige la
maîtrise de techniques autres que purement archéologiques, telles que la
spéléologie, la géologie et des connaissances physico-chimiques pour pouvoir
dialoguer avec les spécialistes des autres sciences, indispensables à cette
discipline. Des formations existent déjà dans le cadre universitaire et des
stages sont organisés par le CRA Sophia-Antipolis qui prennent assise sur
l'IPSé Sévenans pour la métallurgie pure et les sites alsaciens pour
l'archéologie minière et métallurgique.

 La création d'une revue qui aurait pour objet de faire connaître à la
communauté européenne travaillant sur la culture scientifique et technique,
les découvertes "mineures" quantitativement mais importantes par leur
multiplication, serait la bienvenue. Le site (habitat, nécropole, etc...)
devenant non plus le sujet principal de la publication mais le contexte de
découverte de ces structures.

 Les chercheurs travaillant dans le cadre du programme H03 se sont fédérés
dès 1982 afin de constituer une "communauté scientifique" alors restreinte à
moins de dix personnes. Cette discipline était "jeune", le besoin de ne pas
rester isolés scientifiquement était fort et les rencontres fréquentes. La
discipline a eu une ascension rapide et importante et plus de trente équipes
ou chercheurs oeuvrent dans ce cadre désormais, pour l'ensemble du
territoire national et toutes périodes confondues. Mais les chercheurs du
programme H03 ont la ferme intention de rester fédérés, malgré
l'accroissement du nombre des participants.

2 - Les questions scientifiques
 Il importe avant tout de souligner quelques aspects de cette recherche qui
doivent être maintenus et renforcés: une approche réellement
interdisciplinaire et diachronique. La nécessité de maintenir une recherche
fondée sur l'archéologie programmée avec la fouille exhaustive de sites
phares, même si cela nécessite de nombreuses années de travail. Des
recherches intégrées sont souhaitables, qui prennent en compte tous les
aspects, à la fois archéologiques, techniques et historiques. Les recherches
à promouvoir doivent s'inscrire dans un espace géographique cohérent
(district minier et/ou métallurgique), dans un milieu géologique donné et
dans une perspective diachronique de l'exploitation de ce milieu. Notre
thème s'intègre dans une histoire des sciences et des techniques. Cela
suppose de ne pas négliger l'approche expérimentale et éthnoarchéologique.
Les collaborations avec des chercheurs étrangers, devraient être plus
nombreux.

… Les techniques d'acquisition des matières premières
 Les sites en cours d'étude ont encore des potentialités certaines.
Pourtant, sans multiplier les réouvertures, ce qui serait préjudiciable à la
conservation du patrimoine minier pour les générations futures, il paraît
indispensable d'entreprendre l'étude de nouveaux sites. Et l'expérience
française doit être comparée de façon plus systématique avec les recherches
menées sur des thèmes analogues dans des aires plus orientales,
septentrionales et méditerranéennes.

… Pour les techniques minières, des thèmes "nouveaux" sont à privilégier
 - L'abattage au feu: l'hypothèse était que l'abattage se faisait
essentiellement par marteau/pointerolle, le feu étant réservé aux roches
dures (quartz). Puis, à partir du XVIIe s., la poudre aurait pris une place
prépondérante dans les techniques de percement, faute de bois. Il s'avère
que de très nombreux sites miniers conservent des traces d'abattage au feu,
et cela sur la longue durée. Grâce à quelques sites dont la chronologie
s'échelonne dans le temps, il est possible de mener une étude sur cette
technique, mais aussi sur ses implications économiques: site de Brandes
(38), du Fournel (05) et de Vallauria (06) pour le Moyen Age, de Ste
Marie-aux-Mines, Niederbruck, Steinbach, Plancher-les-Mines (Vosges) pour
les temps modernes, etc...
 - La charpenterie de mine, extérieure (aménagement des porches et des
accès) et intérieure (étayage, planchers, etc...). Les sites de Brandes et
du Samson offrent déjà des vestiges importants à l'étude. La
dendrochronologique de ces bois permet d'établir des référentiels régionaux.
 - La métrologie des traces d'outils, de façon systématique, sur l'ensemble
des sites en cours d'étude afin d'établir une chronologie typologique.
 - Une recherche sur la rationalisation de l'organisation spatiale des
exploitations souterraines: en travaillant sur la circulation, l'exhaure,
l'aération, à partir de sites tels que Brandes, Pampailly, St
Laurent-le-Minier, le Neuenberg, le Fournel, Vallauria, etc....
 - La question de l'hydraulique minière (exhaure) et métallurgique. Des
études sont déjà engagées depuis peu sur ce thème à Brandes, Pampailly,
Niederbruck et Le Thillot. Il faut les développer sur d'autres sites.
 - La confrontation des données d'archives et de l'archéologie pour
l'extraction et la métallurgie durant la révolution industrielle: sites du
Fournel, de Vallauria, de la Cerisier (06).

… Les techniques de transformation du fer
 Malgré les avancées déjà présentées, beaucoup de chemin reste à parcourir.
Dans le "grand est", toute synthèse générale est encore prématurée: trop peu
de sites ont été fouillés ou sont bien datés; le ou les stades de la chaîne
opératoire pratiqués dans les ateliers et notamment en habitat, ne sont pas
encore clairement définis; les périodes antérieures à l'Age du Fer (La Tène
finale : IIe-Ier av.) et postérieures au haut Moyen -Age sont encore trop
peu documentées.
 En outre, il est impératif de développer des recherches systématiques
analogues dans d'autres régions de France comme les Pyrénées, la Bretagne,
la Normandie où une importante activité sidérurgique a existé. La recherche
est à mener également dans les régions supposées peu propices à la présence
de gisements de fer. Ainsi en Ile-de-France, à St-Maurice-Montcouronne,
c'est un véritable site de production du fer qui a été découvert en 1991,
datant des Xe - début XIe s. Cette découverte pose le problème de la
métallurgie sur le plateau briard.
 Une recherche est à mener également sur les mines de fer et les sites
métallurgiques préromains en Gaule pour situer l'apparition de la
métallurgie du fer en Gaule.
 Le travail entrepris sur la caractérisation des scories, programme PalSid,
doit absolument se poursuivre. Les indices d'identification commencent à
former un ensemble de résultats qui prend forme peu à peu, et dont la
vérification systématique est capitale. Le travail franco-suisse est, dans
ce domaine, à la pointe de la recherche européenne.

… L'énergie hydraulique
 L'usage de l'énergie hydraulique s'est développé tout au long du Moyen Age
et a eu des applications sur les structures artisanales. C'est pourquoi, il
importe de préciser, là aussi, les étapes chronologiques de cette mutation,
et ses conséquences techniques, environnementales et économiques.

 Des recherches ont débuté par des inventaires de sites de martinets en
Bourgogne, sur un secteur de la Provence. Cette enquête, fondée sur les
archives notamment ecclésiastiques et sur la prospection, est à développer
sur d'autres régions et doit s'accompagner de fouilles car aucun martinet
médiéval n'a encore été étudié.
 Sur les sites miniers eux-mêmes, des aménagements hydrauliques conçus pour
fournir de l'énergie sont encore en place à Brandes, au Fournel, au Thillot,
sur de nombreux sites vosgiens (canalisations, étangs de retenues, etc...) A
Pampailly, les archives citent plusieurs martinets du XVe s. Une partie des
aménagements hydrauliques a été reconnue en fouille. Restent à trouver les
structures elles-mêmes.

… La forge
 La forge d'affinage et la forge de maréchal-ferrant ont rarement été
étudiées en tant que telles. Plusieurs découvertes récentes (forges
villageoises et minières) ont donné les premières indications sur les
structures des ateliers. La recherche menée par ailleurs sur la
caractérisation des scories incite à rechercher des déchets de métallurgie
de forge. Enfin, une étude technique et typologique des enclumes est à
promouvoir.
 Le congrès international qui s'est tenu en Octobre 95 à Poitiers sur le
thème Les métaux dans l'Antiquité (Ve s. av.-Ve s. ap.) a montré les
potentialités du sujet.

… La métallurgie des non-ferreux
 Cette recherche reste à l'état embryonnaire. Ce retard est très dommageable
puisque la plupart des grands sites de métaux précieux en cours d'étude
possèdent les données archéologiques (outils et déchets) permettant
d'étudier les techniques de transformation.
 La question peut se scinder en deux volets : la préparation mécanique du
minerai - concassage, broyage, lavage.- et sa transformation chimique -
grillage, fusion/réduction et coupellation.
 La première étape ou minéralurgie est la mieux connue à l'heure actuelle.
Chaque chercheur a tenté, par divers biais, de faire parler ses données.
Diverses questions se posent: quand sont apparus le bocard pour le
concassage et le sluis pour le lavage? comment se pratiquait l'opération
déterminante du lavage ? etc... Une thèse vient de débuter: La préparation
mécanique des minerais polymétalliques à partir d'une étude sédimentologique
des restes de traitement issus de sites archéologiques  à partir des sites
de Melle, Brandes, Pampailly, le Samson, le Fournel.
 
 Plus difficile à maîtriser va être la recherche sur les déchets et les
structures de la transformation chimique du minerai. D'une part, les
vestiges sont moins nombreux que pour le fer. D'autre part, les scories sont
généralement retraitées plusieurs fois afin d'en retirer le maximum de métal
précieux. Surtout, aucun laboratoire, à l'heure actuelle, ne fait sur les
scories de non-ferreux la même recherche que pour les scories de fer. Cela
suppose des compétences scientifiques mais également un matériel spécifique
coûteux.
 Et pourtant les questions ne manquent pas. Un exemple: au Moyen Age, le
minerai le plus recherché est le plomb argentifère car relativement facile à
traiter. Mais, dans le courant du XVe s., se développent des innovations
techniques qui permettent de traiter le cuivre argentifère. La Renaissance
marque un essor formidable de cette production en Europe et il serait
important de pouvoir connaître l'évolution des processus par une étude
comparative entre des sites significatifs. La fouille de fonderies devrait
donner des résultats significatifs. Le site de Pampailly commence a livrer
des informations importantes sur ce thème et un fort potentiel existe dans
les Vosges, en particulier à Fertrupt pour l'époque renaissance.


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